Auteur de L’ascenseur des dieux
Né le 29 juin 1960 à Mons
Régendat Français, Histoire, Morale laïque, Mons
Je rêve toujours d'un journal de gestes et d'une invitation au voyage. Je fais de mon mieux pour que le poème soit partout, agissant, en vers ou dans la prose des contes. Je veux garder vivant ce petit lien ténu avec le fond de soi et l'emmener vers le regard de l'autre. Lauréat d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide à la création, 2008 et 2013. Poète National-er Dichter des Vaderlands 2020Auteur de L’ascenseur des dieux
Né le 11 mai 1934 à Mons
Régendat instituteur primaire, Mons
Des poésies, des fables, des pensées naissent aux aurores. Je taille la pierre brute, affine la forme. Pour moi, le poète est un agent double. Il peut selon l’humeur du moment, se rendre invisible ou transparent, ce qui l’apparente au caméléon ou à la méduse. Cet état me plaît. Qui se nourrit de poésie peut se permettre d’être gourmand. Prix de reconnaissance pour sa contribution au rayonnement de la littérature de jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour l’ensemble de son oeuvre, 2006 Lauréat d’une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide au projet, 2008 & 2021 Nominé au Prix Hans Christian Andersen (Ibby) pour l’ensemble de l’oeuvre, 2010
La jeune Charlotte Janin débarque d’un bus sur la Plaza Mayor d’une petite ville mexicaine: « Oasis formée de cubes miniatures et colorés, qui grimpaient sur les collines entourant le centre-ville », Dolores « portait bien son nom : ‘Douleurs’, petite ville asséchée suppliant dans la souffrance la pluie boudeuse ». La pénurie d’eau est totale : « 121 jours de sècheresse. La municipalité ordonne des mesures de rationnement », lit-on dans le journal.Charlotte vient enseigner à l’Institut français avec l’intention de s’éloigner d’une famille ardennaise d’un catholicisme rigide. Alexandre Cracosky, le directeur de l’Institut, est cultivé, ambitieux et exalté : quadragénaire passionné de sciences politiques, il professe des idées critiques sur l’ordre financier mondial et projette de devenir ambassadeur. Charlotte lui plaît. Il lui fait découvrir des curiosités locales, morbides, atroces même : un musée de momies, un combat clandestin entre deux chiens féroces. Il l’emmène sur la Colline des Loups visiter la maison de sa mystérieuse amie Gabriela.La belle Charlotte cède aux avances d’Alexandre qui écrit néanmoins des lettres enflammées à Gabriela. Mais la sècheresse vide la ville de ses touristes et bientôt de ses habitants. L’atmosphère se fait inquiétante. L’étrange prêtresse Madaé attire la foule en promettant de guérir tous les maux.Les élèves et les enseignants désertent peu à peu les cours. Alexandre part pour Paris, soi-disant pour solliciter du renfort et des budgets, mais en réalité pour se venger d’un complot dont il s’estime victime et dont il accuse notamment Charlotte. Sombrant dans une folie meurtrière, il est interné en France. Seule, sans ressources, sans eau, la jeune femme est sauvée in extremis de la folie et la mort, après un envol d’oiseaux inespéré qui précède de peu les premières gouttes.Dans Raconte-moi les pluies , Dolores est un corps social qui meurt de soif. La nature cruelle fait s’y déliter les destins humains, sans souci de leurs amours, de leurs souffrances et de leurs vies. La romancière belge d’origine mexicaine Maria de los Angeles Prieto Marin s’inspire avec subtilité du réalisme magique sud-américain pour conter une fable aux accents d’apocalypse silencieuse où la ville et ses habitants manquent de s’abimer dans la sècheresse de la terre. René Begon Partagez : Tweet E-mail Imprimer Articles similaires « La pluie est plurielle, dit-il. Il y en a d'infimes, si timides, qu'on se demande s'il pleut. Non, impossible, le soleil brille. Il y a des pluies sales, qui laissent des traces sur le pare-brise. Il y a aussi des pluies fatiguées, mais plus loin, un arc-en-ciel s'est formé, des lignes de couleur diffuses qui leur donnent la permission de s'arrêter et de prendre du repos. Il y a aussi les pluies de mars, les giboulées, brèves et sauvages. Cette pluie devient parfois de la grêle, comme si l'hiver s'accrochait à la terre, pour y rester. Les gouttes sont acérées et nous font mal. Les tempêtes en hiver tiennent dans la durée. Les oiseaux et les hommes se cachent, le vent frappe aux fenêtres, fait tomber les dernières feuilles jaunes et voler les tuiles des maisons. Des imprudents marchent dans la rue, les vêtements dégoulinent d'une pluie féroce. C'est un rideau de fer qui se referme, qui te coupe du monde tout autour. Une punition pour avoir vécu l'été et avoir oublié la saison froide. Je me souviens de cette pluie. Elle échappe aux parapluies, car les vents les retournent et mouillent les vêtements » C'est ainsi qu'Alexandre me raconte la pluie. Elle me manque. Ici, dans cette petite ville mexicaine, il y a une pénurie d'eau sans précédents. Des oiseaux meurent un peu partout et il n'y a pas une goutte d'eau aux robinets depuis des mois. Peu à peu, tout le monde s'en va : mes collègues de l'Institut français, mes amis et voisins. Les commerces ferment. Je me sens de plus en plus seule car même Alexandre, l'homme de qui je suis tombée amoureuse, s'éloigne de moi. Qui est Gabriela, cette femme qu'il admire tant ? Je dois le découvrir.…
Un homme ne supporte plus sa vie « officielle ». Il aspire à devenir invisible, à…