Cette année commence le jour où, à la surprise générale, un opposant fameux au totalitarisme prononce à la radio tchèque le discours officiel de nouvelle année. Le pays est tout juste sorti de sa période glaciaire. Le narrateur, invité à Prague par des amis, assiste à l’événement, qui, pour lui, annonce une paix durable, une ère nouvelle faite « de respect des frontières, d’accord sur ce que sont les droits humains ».
Hélas, la même année s’achèvera dans l’inexorable fracas d’une belle utopie, la Yougoslavie multiethnique, où des peuples fort semblables avaient tenté de vivre dans la concorde et l’unité.
Entre-temps, il aura retrouvé sa « signora » et leur couple, naguère né dans une salle des profs, se sera reformé pour se glisser dans le sillage de l’Histoire.
Auteur de L’année nonante
Si un ou une écrivain∙e belge devait finaliser LE roman européen contemporain, L’année nonante, le récit de Daniel Soil, pourrait en constituer un chapitre. Et le fait que son livre autofictionnel soit traversé par une romance n’est pas incompatible avec la dimension européenne, même si le couple de protagonistes est belge, même si le narrateur nomme sa dame de cœur la Signora. Certain∙e∙s l’identifieront sans difficultés comme autrice et essayiste de chez nous, dont le nom de plume recouvre un patronyme à consonance… slave ! Mais revenons-en au récit lui-même. Nous sommes fin 1989. Le Mur de Berlin tombe le 9 novembre. Le narrateur, Stephan, se rend à Prague, passe par Marienbad, rencontre des amis du…
Un village à la campagne, au cœur d’un paysage de collines et de vignobles, avec un air de Toscane. C’est là…