Langues régionales de Wallonie : Patrimoine et Avenir

RÉSUMÉ

En 1990, est-il vraiment possible d’être Wallon sans pouvoir afficher la fierté des mots du terroir, notre différence colorée du « latin venu à pied du fond des âges », notre wallon, notre picard ou notre gaumais qui font de nous des hommes culturellement libres dans la francophonie ?

À nos enfants, est-il possible d’enseigner l’Europe des cultures sans leur dire qu’ils sont de quelque part, un quelque part qu’ils connaissent bien et qu’ils doivent maîtriser ?

L’école de la vie, n’est-ce pas aussi l’école de la culture régionale, celle des joies et des peines, des œuvres d’un peuple créateur ?

Mais abandonnons les grandes déclarations : chaque fois que nous avons — après maintes difficultés — fait de l’animation culturelle régionale, nous avons constaté que notre démarche correspondait à un besoin sincèrement exprimé par les gens.

Comme Renkin Sualem, nous « tûzons » encore, c’est pour cela que nous voulons le wallon à l’école. C’est à la fois notre liberté et notre droit que nous revendiquons à la Communauté française.

« Li Walon è Scole », cest un défi pour la Wallonie : sera-t-elle capable de défendre son patrimoine humain, son patrimoine non-physique pour citer les termes de l’UNESCO ?

Les Wallons auront-ils la volonté politique de défendre la création culturelle régionale ?

Comment nos enfants nourris de culture américaine frélatée ou, au mieux, parisienne, pourront-ils encore s’accrocher à leurs racines ?

Répondre à tout cela, c’est aussi construire la Wallonie !


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À propos du livre (texte de l'Avant-propos) Edmond Vandercammen a publié 22 recueils poétiques entre 1924 et 1977, et une quinzaine d'études critiques; il traduisait depuis les années trente les poètes de langue espagnole; il entretenait des contacts personnels et épistolaires avec de nombreuses personnalités du monde culturel et littéraire, était membre de l'Académie royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique. Plusieurs revues lui ont rendu hommage par un numéro spécial et la célèbre collection «Poètes d'aujourd'hui», aux éditions Pierre Seghers, lui a consacré le tome 124. D'autre part, ses œuvres, reçues lors de leur parution avec un enthousiasme sincère, comme la presse et sa correspondance en témoignent, n'ont guère trouvé de lecteurs hors du milieu proche de la vie littéraire et n'ont plus été réédités. Les enquêtes réalisées auprès des libraires de Bruxelles nous ont prouvé que ses livres, dans la mesure où ils se trouvent en librairie, n'ont plus d'acheteurs. S'agit-il simplement d'un phénomène général lié à la situation sociale de la poésie d'aujourd'hui, ou bien la poésie d'Edmond Vandercammen fait-elle objet d'un paradoxe, d'une contradiction qui demande une explication? Son œuvre, est-elle liée trop étroitement à son temps, et donc périssable, ou bien le dépasse-t-elle au point que seuls quelques initiés et ceux qui étaient proches de lui ont pu mesurer son importance? Jouissait-elle d'une conjoncture littéraire exceptionnelle des années trente ou des années cinquante, conjoncture dont a largement profité la génération née autour de 1900? Toutes ces questions nous ramènent à une constatation et à une réponse d'ordre général : surestimé ou sous-estimé en même temps, Edmond Vandercammen, s'il n'est pas méconnu, est certainement mal connu. Entouré d'amis, de poètes et d'admirateurs, vivant dans un monde paisible et apparemment hors des conflits et des difficultés que connaît notre société, il a pu s'affirmer, s'assurer une estime et une reconnaissance par-fois trop généreuses pour qu'elles puissent comporter aussi un jugement critique. Excepté quelques analyses approfondies. les articles qui lui sont consacrés témoignent avant tout d'une admiration sincère certes, mais qui n'aboutit pas toujours à une appréciation juste de l'œuvre. Si notre but est donc de rendre justice à ce poète mal connu. nous devons tenter un jugement objectif. Et ce n'est pas lui faire une faveur spéciale que de souligner avec lui que juge-ment objectif ne veut pas dire jugement froid, «raisonné», contre lequel, pris à la lettre. il s'est clairement prononcé. Cependant, il nous paraît essentiel de tenter ce jugement objectif à travers ses textes poétiques et de montrer ainsi les correspondances entre l'homme et son univers, entre le poète et son oeuvre, entre la poésie et…