En 1990, est-il vraiment possible d’être Wallon sans pouvoir afficher la fierté des mots du terroir, notre différence colorée du « latin venu à pied du fond des âges », notre wallon, notre picard ou notre gaumais qui font de nous des hommes culturellement libres dans la francophonie ?
À nos enfants, est-il possible d’enseigner l’Europe des cultures sans leur dire qu’ils sont de quelque part, un quelque part qu’ils connaissent bien et qu’ils doivent maîtriser ?
L’école de la vie, n’est-ce pas aussi l’école de la culture régionale, celle des joies et des peines, des œuvres d’un peuple créateur ?
Mais abandonnons les grandes déclarations : chaque fois que nous avons — après maintes difficultés — fait de l’animation culturelle régionale, nous avons constaté que notre démarche correspondait à un besoin sincèrement exprimé par les gens.
Comme Renkin Sualem, nous « tûzons » encore, c’est pour cela que nous voulons le wallon à l’école. C’est à la fois notre liberté et notre droit que nous revendiquons à la Communauté française.
« Li Walon è Scole », cest un défi pour la Wallonie : sera-t-elle capable de défendre son patrimoine humain, son patrimoine non-physique pour citer les termes de l’UNESCO ?
Les Wallons auront-ils la volonté politique de défendre la création culturelle régionale ?
Comment nos enfants nourris de culture américaine frélatée ou, au mieux, parisienne, pourront-ils encore s’accrocher à leurs racines ?
Répondre à tout cela, c’est aussi construire la Wallonie !
Un essai sur le sentiment amoureux. L'auteur s'intéresse à la passion, à la frontière entre l'amour et la…