Une brusque mise en congé bouleverse les habitudes de Mlle Marie et la force à regarder les choses autrement qu’elle faisait. Des souvenirs se réveillent cependant qu’elle parcourt vainement la ville à la recherche d’un emploi ; ses pas croisent sans cesse ceux de l’enfant ou de la jeune fille qu’elle fut. À mesure que se succèdent les saisons, ses démarches et sa vie apparaissent aussi inconsistantes que le reflet dans l’eau de deux visages, seul souvenir d’amour qui lui reste.
Non loin d’elle Alain, le petit garçon de ses voisins, vit pour son compte une expérience parallèle. Leurs routes se croisent souvent, mais leurs rencontres sont brèves et décevantes. Pour Mlle Marie, la mort n’est pas loin et avant elle la perte du dernier refuge, du logis rassurant où les habitudes dissimulent l’angoisse et qu’il faut quitter pour l’anonymat de l’hôpital. C’est l’ultime étape, celle du dénuement et du silence.
Auteur de La surface de l'eau
Eugénie De Keyser est née à Bruxelles en 1918. Plus connue par ses ouvrages consacrés à la philosophie de l’art et l’esthétique (L’Occident romantique, Art et Mesure de l’espace, La Sculpture contemporaine en Belgique), elle n’en est pas moins l’auteur de deux romans publiés chez Gallimard : Le Chien (1964) et La Surface de l’eau, prix Rossel 1966.
Le concerto pour la main gauche
Bien des années après la Seconde Guerre mondiale, Gabriel et Tony se…
Un texte posthume comme un ultime inventaire évoquant notamment la mort imminente et l'amour…