Charybde et Scylla sont deux monstres fabuleux qui gardent le détroit de Messine. En réalité ce sont deux écueils que les marins doivent éviter. Si l’on s’écarte trop de l’un, on risque de se précipiter sur l’autre. D’où l’expression: «Tomber de Charybde en Scylla».
Il en est de même pour les épidémies.
Dans les sociétés modernes, marquées par les progrès de la science, de la médecine et de l’hygiène, nous pensions être définitivement débarrassés de ce fléau qui a rythmé l’histoire de l’humanité. Peste bubonique, grippe espagnole, choléra ou sida ont frappé les peuples de manière aléatoire, les laissant bien souvent impuissants à arrêter l’hécatombe.
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Dans ce palmarès glaçant, la palme revient à la peste. La première épidémie qui nous est rapportée par les historiens est la peste d’Athènes. Selon Thucydide, elle ravagea la Grèce de 430 à 426 A.C.N., causant la mort de dizaines de milliers de personnes.
L’historien…
Auteur de La peste, le choléra et la littérature
Préface de Philippe Jones À propos du livre Mélot du Dy, né à Bruxelles en 1891, mort à Rixensart en 1956,…