«L’odeur est dans la pièce. La fée Mandarine est tout près de moi. Il faudrait que je la convainque. Le temps qui passe l’indiffère ; il m’étouffe : chaque seconde est une souffrance. Elle m’exaucera un jour. On ne parlera plus de moi. Je ne sentirai plus ce parfum de fruit exotique qu’elle continuera à porter à d’autres que moi. Je n’existerai plus. On dira Il est mort. J’entrerai dans la lumière, ou le parcours s’arrêtera là. J’espère au moins que si l’Éternité existe, elle n’a pas les fadeurs et l’ennui de celle que les hommes m’infligent depuis je ne sais combien de jours, de semaines, ou de mois qu’en sais-je ? Depuis le jour de mon anniversaire. Et l’accident. Le plafond sous mon ventre, contre toutes les lois de la pesanteur.»
Auteur de La mandarine blanche
Victor Hugo : Les années d'exil et d'écriture à Bruxelles (L'Article n°4)
Collection "L'Article", n°4 Éditorial de Maxime Lamiroy : La Belgique est une terre d'exil, où vit le peuple d’Oubli. L'article de Marc Meganck ne nous remémore pas les instants passés de Victor Hugo à Bruxelles, il nous les conte et nous les entendons pour la première fois. Ces noms de rues familières du centre, animées autrefois d'êtres médiévaux et de sentiments révolutionnaires, la vindicte populaire belge, les banquets aristocratiques de l'impasse du Parc, et l'architecture éblouissante de Sainte-Gudule, de la Grand-Place ou des Galeries royales Saint-Hubert que nous ne pourrons jamais apprécier avec les yeux enchantés du premier touriste, toutes ces choses nous entourent et sont une partie de nous. Il est grand temps d'enlever le voile centenaire d'incuriosité dont nous avons recouvert notre tête et notre pays.La Belgique est une terre d'exil, où vit le peuple d’Oubli. L'article de Marc Meganck ne nous remémore pas les instants passés de Victor Hugo à Bruxelles, il nous les conte et nous les entendons pour la première fois. Ces noms de rues familières du centre, animées autrefois d'êtres médiévaux et de sentiments révolutionnaires, la vindicte populaire belge, les banquets aristocratiques de l'impasse du Parc, et l'architecture éblouissante de Sainte-Gudule, de la Grand-Place ou des Galeries royales Saint-Hubert que nous ne pourrons jamais apprécier avec les yeux enchantés du premier touriste, toutes ces choses nous entourent et sont une partie de nous. Il est grand temps d'enlever le voile centenaire d'incuriosité dont nous avons recouvert…
On aurait envie de penser, en lisant S’éclipser, le premier recueil d’Aliette Griz, qu’il renoue avec une…