La Halte Catholique: L’Homme sous l’uniforme


RÉSUMÉ

Préface de Jacqueline Brancart-CassouÀ propos du livre (extrait de la préface)

L’œuvre dramatique de Michel de Ghelderode, qui a depuis si longtemps franchi les frontières de son pays, fait souvent oublier sa prose narrative. Il n’a pourtant guère cessé d’écrire des contes et des chroniques – causeries, rêveries, confidences qui parfois dévient vers leur fiction… – tout au long de sa carrière. Cette forme de création occupe sans doute plus de pages,…



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Lire un extrait Au printemps qui réveille l'alouette dans les blés maigres, ma lande bouge sous le soleil en gloire. Les vents du matin ploient les pavois bruns et violets qui viennent au pas des cortèges, et les vieux argents sur les velours des hampes s'allument pour le ralliement des foules accourues. Les saints flamands sur les bannières ont des gestes d'appel ou de rixe, et c'est d'un bout de l'aube à l'autre une marge figurative sous l'égide des patrons mystiques vers les villes d'amour annoncées par des fois antérieures. C'est fête d'âmes et célébration sous la lumière d'anciens miracles ! Le soleil d'ailleurs a rebondi sur les plaines d'hiver, et à vaste éclaircie suscita d'invisible résurrections, de l'épi jusqu'au cœur en passant par la bête. Les herbes tressaillent. La parade des hautes croix de cuivre se prolonge. Et les strophes latines, clamées puissamment, avouent à l'éternité pressentie des vérités souveraines… À l'aurore, vigies fulgurantes, quatre anges à robe pourpre, aux quatre ciels, embouchèrent leur trompette d'or et lancèrent les sonneries inaugurales qui roulèrent par les zones spirituelles d'azur… Le dôme étoilé émerge des pans vers de la colline, dressé sous les nuages brabançons par une pieuse volonté d'archiduc. Les cloches chantent de plaine en plaine. En leur portement d'insignes, de reliquaires et de statues aux plis de chêne, les foules affluent et se joignent, semble-t-il, sur les routes natales, en une même halte vers la halte catholique – au son des fanfares paroissiales. Vierge des sept glaives, vierge sangloteuse, vierge sous entrailles amères, étoile mystérieuse, porte du ciel irrévélé, amante des martyrs, joyau de parures divines, phares dans l'ouragan, bouclier des derniers combats, ténèbre en feu, mère des enfants mauvais, reine des hères, petite bonne femme de l'adoration populaire, impératrice du silence et de l'affliction, Mario… (comme on dit chez nous…). Tout est tendresse, en moi-même et par l'espace!
Table des matières Préface LA HALTE CATHOLIQUE La Halte Catholique Le poème de Marie Paysage attristé Les poupées Les images Au pays de Laermans Escaut La maison perdue Soirs Grimace L'Ommegang Ma race mauvaise La cathédrale écroulée La femme adultère Les authentiques tentations de saint Antoine L'HOMME SOUS l'UNIFORME Les hommes de la Classe L'Amoureuse Mort et Glorification La Complainte du Dimanche Mageleine Comme nous sommes tous Joie L'Enfant tué La Fin L'Homme sous l'Uniforme Petit-Cœur La Brabançonne La bonne Fille Le Régiment passait Les Combats finis


À PROPOS DE L'AUTEUR
Michel de Ghelderode
Auteur de La Halte Catholique: L’Homme sous l’uniforme
Pseudonyme de Adémar Adolphe Louis MAERTENS. La biographie de Michel de Ghelderode a souvent été étudiée (v. bibliographie), nous ne rappelons ici que les dates essentielles. 1898 : le 3 avril, naissance à Ixelles d'Adémar Adolphe Louis Martens. Son père est fonctionnaire aux Archives Générales du Royaume. 1906-1914 : études à l'Institut Saint-Louis de Bruxelles. Sérieux problèmes de santé. Toute sa vie, il sera confronté au spectre de la maladie. 1915-1917 : début d'études (alto) au Conservatoire Royal de Musique. 1917 : premiers articles artistiques dans la revue Mercredi-Bourse. 1918 : adoption du pseudonyme Michel de Ghelderode. Représentation de la première pièce, La mort regarde à la fenêtre. 1923 : entrée en fonction à l'administration communale de Schaerbeek. 1922-1924 : activité intense : nouvelles, pièces pour marionnettes. En 1924, mariage civil avec Jeanne-Françoise Gérard rencontrée à la librairie Lebègue où l'auteur a travaillé comme commis. 1928-1929 : Escurial et Barabbas. Collaboration au VVT (théâtre populaire flamand). Il écrit en français des pièces qui seront traduites en flamand. 1930-1937 : création théâtrale intense. 1939 : Prix Triennal de littérature. En février, Ghelderode cesse officiellement d'écrire pour le théâtre et retourne aux contes. 1943 : son état de santé s'aggrave. 1945-1946 : à cause de son activité littéraire ininterrompue pendant la guerre, le dramaturge est révoqué par le Conseil communal de Schaerbeek, puis simplement suspendu pour trois mois. L'écrivain se fait pensionner pour maladie. 1947-1949 : le théâtre de Ghelderode est monté à Paris, notamment par Jean-Louis Barrault. 1950-1953 : grand succès dans la capitale française. En 1953, pas moins de sept pièces y sont représentées. 1954 : pour la deuxième fois, il reçoit le Prix Triennal de littérature. Début de la période «internationale» de Ghelderode. Ses pièces sont jouées un peu partout dans le monde. 1962 : le 1er avril, Ghelderode meurt à Schaerbeek.

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