« La mère était debout. Elle était un personnage debout et une image verticale.» Le secret de la mère couchée, son mystère, est éprouvé ici en face de la mort. Appelé à son chevet, son fils, le narrateur, assiste à son agonie et à sa fin pendant six jours. La lutte de sa mère contre la maladie lui fait revivre sa propre lutte contre la névrose au cours d’une psychanalyse, dix ans auparavant. C’est dans l’évocation constante de l’analyste, transformé par la mémoire en Sybille, qu’il vit la mort de sa mère, entouré des fantasmes, des rêves et des souvenirs qu’elle suscite.
Pour se trouver elle-même, sa mère a lutté avec acharnement. Quel est le sens du combat qu’elle a mené sans espoir? Nous ne pouvons que le pressentir et voir qu’il restitue au narrateur la parole. Ce roman, où la vie est exaltée dans la mort, est une œuvre de lutte et d’acceptation des périls. «Nous ne sommes pas dans la réconciliation, dit la Sibylle, nous sommes dans la déchirure. On peut vivre aussi dans la déchirure. On peut très bien. »
Éditeur : Actes Sud, Labor
Date : 2021
Format : Livre
Auteur de La déchirure
Dans le grenier de sa grand-mère, Nelson, un jeune écolier fort raisonnable, trouve de vieux objets abandonnés et entend soudain des voix dans sa tête. Ce sont celles de ses ancêtres paternels, les de Trieu, enfermés dans les objets à la suite d’une malédiction datant du 15ème siècle, infligée par un seigneur écossais, Roy Mac Gregor. Nelson passe beaucoup de temps à dialoguer avec sa famille et se surprend à parler avec un râteau, une assiette en faïence, un sabre ou un poêle à bois. Il garde pour lui ce secret mais, à la mort de sa grand-mère, ses parents vendent la maison et les aïeux ! Ceux-ci se retrouvent chez un antiquaire véreux de Bruxelles, qui les disperse un par un. Nelson se sent dépassé par l’énormité de la tâche à accomplir pour retrouver sa famille, il ne peut s’en ouvrir à son père, dont l’extrême émotivité l’empêche quasiment de vivre. Il fait alors la connaissance de Victoria, une vieille dame pleine d’énergie et de ressources. Ensemble, ils vont explorer la ville, à la recherche de vases, d’assiettes et autres vieilleries afin de lever la malédiction qui pèse sur la famille et de faire en sorte que les ancêtres de Nelson puissent enfin reposer en paix. Après Bjorn le Morphir, roman de fantasy humoristique récemment adapté en bande dessinée, Thomas Lavachery publie son deuxième roman, qu’il a écrit pendant deux ans avec une classe de CM1/CM2 d’une école de Bruxelles. Le résultat est amusant, l’écriture est enlevée, les dialogues savoureux et l’idée de départ originale. A côté de la quête opiniâtre de Nelson, il y a aussi l’évocation de sa vie quotidienne et de ses relations avec ses parents, notamment avec ce père si fragile, que Nelson veut préserver à tout prix. Ce garçon est fort malgré son âge et sa quête donne de la force à ceux qu’il aime. C’est aussi ce côté-là de l’histoire…
Vincent, acteur de fortune et de notoriété moyenne, empêtré dans une famille chaotique où…