Autrice de
La Belle me hante
Anne-Marie Derèse naît à Franières (non loin de Namur), le 22 juillet 1938. Son père, prénommé Bénoni, et sa mère, Jeanne, sont originaires de Floreffe. En 1940, Bénoni, blessé, est retenu en captivité le long de la Baltique. Il rentre au pays en 1943. A la fin des hostilités, la famille s'installe à Namur, mais la petite Anne-Marie vit quelques temps à Floreffe, chez ses grands-parents maternels, au lieu-dit «Maudit Tienne». Son aïeule lui raconte de longues histoires d'amours et d'aventures. Elle vit dans une totale liberté au milieu des prés, des bois et le long de la Sambre. A huit ans, en 1946, Anne-Marie rejoint ses parents à Namur. Lycée royal dans cette ville. Elle y suit notamment les cours d'histoire de la musique et du folklore régional. Pratique divers sports (elle traverse la Meuse à la nage). Fréquente aussi des cours de diction et d'art dramatique au Conservatoire namurois.Sous la conduite de ses professeurs Raymond Delvaux et André Bernier, elle joue notamment dans L'école des femmes de Molière, Bérénice de Racine, Les mouches, de Jean-Paul Sartre. A dix-huit ans, en diction, elle obtient la médaille de la ville. Un an plus tard, elle reçoit la même distinction pour l'art dramatique. De 1957 à 1959 aussi, sous la conduite de Luc Perot, elle pratique entre autres le dessin à l'Académie des Beaux-Arts de Namur. A vingt ans, elle termine son cycle artistique (dessin, dessin de mode, étude du costume, etc.).En 1959, elle épouse Robert Bouttefeux, son aîné de huit ans. Voyage de noces à Paris. C'est le rêve. Peu après, en 1960, le couple s'installe à Gembloux. L'année suivante, naissance de Priscilla, puis, en 1965, de Florence et, en 1969, de Fabian et Manuel. Anne-Marie Derèse a trente ans. En 1977, rencontre avec Andrée Sodenkamp qui va beaucoup orienter sa vie. En 1983, mort de son père.De 1980 à 1994, elle publie des recueils et collabore à diverses publications. Des petits-enfants naissent en 1992 (Vanessa), 1993 (Robin), 1994 (Elsa). En 1988, à la Biennale internationale de poésie de Liège, rencontre importante avec Alain Bosquet qui va beaucoup l'aider et l'encourager en lui ouvrant des maisons d'éditions parisiennes. En 1996, à Mont-Saint-Aubert (Tournai), inauguration d'une pierre au Chemin des Poètes. Le 22 mars 1998, mort de la mère Jeanne. Ce décès et celui quasi simultané d'Alain Bosquet marquent profondément Anne-Marie Derèse. Un recueil de poèmes, Le miel noir, évoquera beaucoup son désarroi.