« Je place encore, et encore, et encore un gros morceau de mots au bout de mes lignes
chairs roses et tortillantes
pour voir
si
ça
mord. »
Il y a Sixtine qui court, toute-puissante, sur ses seize ans à l’été 2003. Entre insouciance et urgence d’exister, elle passe un morceau de ses vacances aux côtés d’une amie de sa mère, veuve depuis peu.
Il y a Thirty qui démissionne en 2019 et qui compose, entre ses quatre murs, un état des lieux de ses possibles – délimité par son angoisse de sortir.
Il y a le Choeur qui raconte, qui chante, qui danse et balance pas mal. Il a pour mission, dit-il, de rendre visible l’invisible.
C’est une histoire logée à l’endroit du crash entre deux époques. Un viseur tragicomique pointé sur le doute. C’est une histoire de jeunes et de vieilles peaux qui se croisent, qui (se) heurtent, qui sèchent au soleil dur du regard.
Croisant les genres et les registres de narration et de langue, JERK est un récit hors normes. Le partage d’une voix poétique qui met en pièces l’aujourd’hui.
Autrice de Jerk
D’une ténacité comparable à celle d’une plante de bitume, l’écriture de Maud Joiret brise le socle des représentations, le roc des habitus dans lesquels nos corps sont empêtrés. Le premier opus de la poétesse, Cobalt (récompensé par le Prix de la Première Œuvre de la Fédération Wallonie-Bruxelles) en traçait déjà le sillon. Cobalt explorait la (dé)construction du « moi », colorant de bleu les particules qui s’échangent entre le dehors et le dedans par le prisme du 27e élément du tableau périodique de Mendeleïev.Le nouvel opus de la poétesse, JERK, joue avec les limites formelles, hybride de manière organique la poésie, le théâtre, le récit et la chanson, comme le laisse…
Jerk de Maud Joiret nous montre combien il est dur de grandir. En suivant un « Chœur et une histoire en dix chapitres » on accède à deux moments de la vie d'une femme. On y découvre un ouvrage de poésie qui ne se contente pas d'aller à la ligne. La poétesse belge met le doigt là où ça fait mal.
Jerk de Maud Joiret nous montre combien il est dur de grandir. En suivant un « Chœur et une histoire en dix chapitres » on accède à deux moments de la vie d'une femme. On y découvre un ouvrage de poésie qui ne se contente pas d'aller à la ligne. La poétesse belge met le doigt là où ça fait mal.
« Comment aurais-je pu, en plus de tout / comprendre ce qui se tramait en moi ? » Dans le bloc opératoire où…