Je suis le fils de Beethoven

RÉSUMÉ

Italo Zadouroff prétend être le fils naturel de Beethoven. Pour le prouver, il s’attelle à rédiger son autobiographie ainsi que l’épopée de sa famille, depuis l’époque de Pierre le Grand en Russie jusqu’à la Hongrie un siècle plus tard.

PRIX
  •   Grand prix du Roman de l'Académie de langue et de littérature françaises de Belgique, 2020
À PROPOS DE L'AUTEUR
Stéphane Malandrin

Auteur de Je suis le fils de Beethoven

Stéphane Malendrin a étudié la philosophie grecque et travaillé quelques années aux Cahiers du Cinéma avant de quitter Paris pour l’Inde, puis la Belgique, où il réside près de son frère Guillaume, depuis dix ans. Stéphane et Guillaume réalisent des films (Ça m’est égal si demain n’arrive pas ; Où est la main de l’homme sans tête ?), et Stéphane écrit des histoires pour enfants qu’il aime voir illustrer par son amie et collaboratrice Françoiz Breut. Ce sont des histoires de pluie qui tombe à l’envers, d’enfant qui voyage dans le pays imaginaire où vivent tous les bobos ; ou d’une amitié impossible entre un petit garçon et une vache cachée dans un frigo. Vincent Patar et Stéphane Aubier ont apprécié son univers magique, humoristique et décalé et lui ont demandé d’adapter, pour la littérature jeunesse, leur film Panique au village. Stéphane Malandrin a transformé le film en récit impossible à raconter, explosant les schémas de narration traditionnelle, à l’image du film des deux génies de l’animation belge, pour le bonheur des grands, des petits et des fans de Panique. Il prépare actuellement un nouveau livre avec Françoiz Breut, et un nouveau film avec son frère Guillaume. Lauréat d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide au projet, 2010
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Remarqué pour Le dévoreur de livres (2019), Stéphane Malandrin a impressionné plus d’un lecteur par ses qualités de jongleur de mots et son imaginaire coloré qui lui ont sans doute valu d’être sélectionné pour le prix Goncourt du premier roman. Voici que cet homme de cinéma franchit avec Je suis le fils de Beethoven le cap réputé périlleux du second sans rien avoir perdu de sa verve et nous entraîne sur les traces du grand compositeur allemand par le récit de celui qui se présente comme son fils, Italo. Mais comme cet enfant en quête de racines ne porte pas le nom du génie musical, il nous gratifie d’un aperçu de la vie de ses ancêtres Zadouroff.Il nous faut en sa compagnie chevaucher avec un soldat de…


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Soren disparu

«  Il a réglé la course, est sorti en sifflotant et, sans se retourner, il a soulevé son chapeau en guise d’adieu  », telle est la dernière image qu’a laissée Soren. Nous sommes à Bordeaux, en novembre 2017, et ce musicien et producteur âgé de cinquante-huit ans a demandé au chauffeur de taxi de le déposer à l’entrée du Pont de pierre. Après, plus rien… plus de Soren. Qu’est-il advenu ? Le roman de Francis Dannemark et Véronique Biefnot s’ouvre sur cette disparition et met en récit plusieurs voix. Elles ont toutes connu Soren, de près ou de loin. Chacune d’elles plonge dans ses souvenirs, exhume des moments passés en sa compagnie, des instants de sa vie et, dans une polyphonie où les sonorités tantôt se répondent tantôt dissonent, elles livrent au lecteur une reconfiguration de ce mystérieux Soren, tentant de lui éclairer le mobile de son départ. Chacune y va de sa modulation. «  On dira Soren ceci, Soren cela.. on dit tant de choses, mais au fond, qu’est-ce qu’on sait ?  » Lire aussi : un extrait de  Soren disparu  La construction du roman joue sur un décalage entre temps de narration et temps de récit. Tandis que cette volatilisation du personnage principal orchestre les interventions des différents narrateurs – celui-là l’a appris par téléphone, l’autre en écoutant la radio, celui-ci l’annonce à son père, un autre encore y songe à partir d’une photo de chanteuse dans un magazine etc. –, les récits font appel à une mémoire narrative qui reconstruit, rend présente une antériorité qui parcourt la vie du disparu, de son enfance à cette nuit sur le pont. «  Un souvenir entraîne l’autre. Quand on commence, on n’en finirait plus…  »Cette temporalité se déploie dans une spatialité qui accroît le côté mémoriel des interventions. Le lecteur arpente un Bruxelles d’autrefois ; de l’auditoires de l’ULB au Monty, le piano-bar-cinéma d’Ixelles, près de Fernand Cocq, de la chaussée de Ninove au Mirano Continental, la capitale se fait le lieu de ce festival narratif. [L]es soirs où je glandais, on traînait ici ou là, au Styx, on attendait une heure du mat’, avant ça, rien de bien ne se passait nulle part. À pied la plupart du temps, on allait jusqu’à la Bourse, au Falstaff, à l’Archiduc…, on se faisait parfois refouler à l’entrée quand on était trop murgés ou trop nombreux, ou qu’un truc nous avait énervés, un film ou un bouquin, et que la discussion déraillait. On buvait du maitrank ou des half en half, ou rien, ça dépendait de qui payait la tournée, ensuite, on montait le nord, sous le viaduc, vers l’Ex, ou alors à la rue du Sel parfois.  Cent-douze récits rythment ce roman choral où la musique est omniprésente . Fitzgerald, Les Stranglers, Wire, Chet Baker, Branduardi, Kevin Ayers, Neil Young, … La compilation forme une constellation où luisent les traits saillants qui permettent d’appréhender, par fragments, le disparu, de retracer son parcours, avec, en fond, ces musiques qui résonnent et accompagnent la lecture.Le duo Biefnot-Dannemark, déjà connu pour La route des coquelicots (2015), Au tour de l’amour (2015), Kyrielle Blues (2016) et Place des ombres, après la brume (2017), offre un nouveau quatre mains avec Soren disparu . Un roman kaléidoscope où se font échos les témoins de la vie de Soren ; lesquels, dans l’exploration du pourquoi et du comment d’une perte, mettent en lumière le temps qui passe, la complexité de l’existence et sa fugacité.Une nuit, traversant un pont, Soren disparaît. Tour à tour producteur, musicien, organisateur de festivals, cet homme multiple n'a eu de cesse d'arpenter le monde de la musique. Pour percer le mystère de sa disparition, une centaine de témoins…

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