Comme l’écrit Jean-Yves Masson dans sa préface, ce 3e recueil de Réginald Gaillard mène le lecteur en profondeur dans les abysses humaines, non pas de l’introspection, mais plutôt de la plongée en eaux profondes et rédemptrices : « Ce n’est pas que par elle-même la poésie surmonte l’épreuve ou en diminue la gravité, mais elle est là pour dire au malheur : Tu ne me réduiras pas au silence. Tu n’auras pas le dernier mot . » C’est bien à cette aspiration du jour nouveau, de l’homme nouveau, de cette traversée de la vie, de ses désirs et de ses morsures, que le lecteur est amené comme un enfant dans cette poésie de l’ouverture :Vienne le jour nouveau qui efface la nuit et que disparaisse enfin le doux tumultedes voix fausses, car elles égarent l’esprit, instaurent le règne d’un silence funèbre.
Un ensemble de sonatines aigres, douces, amères, ordinaires, pour apprenti raisonnablement…