J’avais souvent pensé, à propos de l’hôpital, que ce devait être un lieu protégé du mensonge et de la vanité.
Un lieu où l’on entre et, d’emblée, on parle du ventre et du sexe. Ou de l’enfant, ou du sang.
Je ne savais pas qu’il fallait compter avec la haine. Ou peut-être la peur.
D’abord, c’est involontaire, la haine. Ça tient à la neutralité. L’hôpital a mis sa haine dans le neutre. Il s’est masqué de blouses blanches, de portes identiques, de formalités d’entrée, d’odeur de désinfectant, de voix off.
Alors, on est déshabillé de ses propres mots et on s’abandonne à la machine sourde et impeccable qui traite le corps.
Éditeur : Espace Nord, Minuit
Date : 2017
Format : Livre
Éditeur : Labor, Luc Pire
Date : 2008
Format : Livre
Autrice de Hôpital silence
Les influences anglo-saxonnes sur les lettres françaises de 1850 à 1880
À propos du livre Cette étude voudrait retracer l'action générale des influences anglo-saxonnes sur nos Lettres françaises de Belgique, de 1850 à 1880. L'Angleterre victorienne resplendit alors; les États-Unis conquièrent leur rang, imposent leur génie ; notre littérature, elle, malgré Van Hasselt, de Coster, Pirmez, semble marquer à peine sur la carte du Réalisme international. Il semble même que des temps ingrats soient revenus pour l'art, après ces années de 1815 à 1850, dont M. Gustave Chartier, dans Le Mouvement romantique en Belgique, a entrepris de révéler tout l'intérêt, montrant le dynamisme des influences étrangères et, parmi elles, des anglo-saxonnes. C'est le destin de ces dernières que nous suivons au cours des trois décades qui nous séparent encore de la Jeune-Belgique. Nous tenterons de dire leur sens dans sa plénitude, tel que nous le démêlons de l'écheveau cosmopolite et comme nous l'a livré l'analyse d'une vie intellectuelle, où littérature, philosophie et politique…
Ecrivain belge d'expression française, L. Scutenaire était très lié avec les groupes surréalistes…