Depuis son apparition remarquée dans le Poudlard Express, où elle disait déjà « tout savoir » de Harry Porter, Hermione Granger s’est imposée comme un des personnages les plus complexes et emblématiques de J. K. Rowling. Suscitant l’agacement par son perfectionnisme et son tempérament moralisateur, Hermione est dans le même temps d’une fidélité infaillible en amitié, pour laquelle elle est prête à réviser ses principes.
Figure de l’esprit critique, celle qui maîtrise les sortilèges comme personne (Wingardium Leviosa) interroge cette autre forme de magie qu’est le pouvoir de la connaissance. Qu’elle soit attablée dans une bibliothèque, transporte une pile de livres ou épluche le journal, Hermione Granger collecte, compare et questionne des informations. Peut-être est-ce cela qui nous la rend si proche, lecteurs et lectrices de Harry Potter, occupés comme elle à lire et à découvrir les faits. Mais la jeune sorcière va plus loin. Hermione est une incarnation de la persévérance alliée au courage. Et c’est assurément ce qui en fait une icône accomplie de la rébellion dans la culture populaire de ces dernières décennies.
Auteur de Hermione Granger : lectrice de Harry Potter
Pour le douzième opus de la collection « La fabrique des héros » qu’il a cofondée en 2019 et qu’il codirige depuis lors, c’est Tanguy Habrand qui s’est prêté à l’exercice d’interroger les imaginaires partagés autour d’une figure de la culture populaire. Celle sur laquelle il a jeté son dévolu réjouira tous les aficionados de la saga potterienne : Hermione Granger, « seul personnage féminin à avoir été réellement investi, de manière positive, par J.K. Rowling » ; d’ailleurs, « il s’en est fallu de peu pour qu’elle ne vole la vedette à Harry ». Quant à son angle d’attaque, la lecture, il se révèle hautement stimulant et se ramifie en considérations sur l’activité en elle-même, mais également la légitimité…
Célébration de la vie par un ancien membre de l'Internationale situationniste, cette vie n'étant…
Une revue catholique au tournant du siècle : Durendal 1894-1919
À propos du livre (texte de l'Introduction) Lorsqu'on parcourt une histoire de la littérature belge de langue française, le chapitre consacré à cette époque particulièrement florissante, qui va de 1880 à la première guerre mondiale, frappe par l'éclosion soudaine de revues littéraires qui suivirent l'exemple de la Jeune Belgique. Dans la liste de ces revues plus ou moins éphémères, l'attention est attirée par la longévité surprenante de l'une d'elles, Durendal, revue catholique d'art et de littérature . Ce mensuel catholique parut pendant vingt ans, de 1894 à 1914, alors que la Jeune Belgique ne sortit de presse que durant seize années et que la Wallonie disparut au bout de sept ans. Quelle recette a donc permis à Durendal de garder si long-temps ses lecteurs? Et une seconde question vient à l'esprit : à quoi pouvait bien s'intéresser une revue littéraire catholique à un moment où la littérature catholique semble inexistante? Qui a fondé Durendal ? Quels étaient ses objectifs? Autant de questions sur lesquelles bien peu de critiques ou d'historiens littéraires se sont penchés. En faut-il davantage pour désirer examiner avec un peu d'attention cette revue et la sortir de l'oubli, comme ce fut fait autrefois pour la Jeune Belgique et la Wallonie ? C'est ce que nous allons essayer de faire : rechercher les origines de la revue, découvrir son but, analyser la manière dont elle l'atteignit et les raisons qui la maintinrent en vie au-delà de la durée moyenne d'existence des revues littéraires belges. Ce travail ne se veut pas exhaustif: beaucoup d'aspects devront malheureusement rester ignorés, principalement certains problèmes plus particulièrement artistiques qui sortent de nos compétences par leur caractère trop technique. Nous ne proposerons pas non plus, dans chaque chapitre, un relevé détaillé de tous les articles parus dans Durendal et traitant du sujet mais seulement les extraits les plus significatifs. La présentation typographique de la revue, son illustration de plus en plus abondante et le sommaire de chaque numéro ne nous paraissent pas mériter de longs développements. Il suffit de savoir qu'en 1894 chaque numéro comptait vingt pages, tandis que ce nombre…
Poète, romancier, critique, Hubert Juin n'appartient à aucune école.Son chant est ample, de haute lignée son langage. Poèmes à…