En première analyse , le rapprochement entre un romancier aussi bien considéré par la critique et le milieu intellectuel que Patrick Modiano et le père de Maigret ne semble pas évident. Pourtant, la parenté existe si on veut bien ne pas se laisser guider par des préjugés ou des clichés, qui – on le sait – sont souvent attachés à Georges Simenon. Lors du premier colloque amiénois consacré au romancier liégeois en 1999, Jacques Lecarme avait déjà montré avec brio comment Modiano avait en quelque sorte réutilisé le projet initial de Pedigree, qui – on le sait – devait comporter une suite : « c’est une saga très simenonienne que celle qui se déploie d’Une jeunesse à Des inconnues en passant par De si braves garçons 1 ». Comme Simenon, Modiano peint les petites gens et les «losers» du monde moderne en s’appuyant largement sur les êtres qu’il a rencontrés dans son adolescence et sa jeunesse. Et Jacques Lecarme, en spécialiste de «…
Avant toute chose, c’est avant la vie et avant ce qui viendra, maintenant. Entretien avec Noé, auteur-compositeur-interprète…