Du 17 au 22 novembre 2014, Ciney – Festival de théâtre wallon
Le festival de Ciney est devenu une institution.
Organisation privée de feu Marcel Lambert, puis publique lorsque la commune prit le relais, il a enregistré sur une semaine près de 3.000 entrées dans la salle du Centre culturel de Ciney.
Rappelons le principe : du lundi au vendredi, 5 troupes s’affrontent.
Le samedi, une représentation de gala est organisée, qui met en scène les vainqueurs de l’édition précédente.
Depuis l’an passé, il n’y a plus ni jury ni prix spéciaux.
Un seul prix est attribué par les personnes qui ont pris un abonnement aux 6 soirées. Ce prix du Public est décerné au terme de la soirée de gala.
Le public de Ciney demande à rire le plus possible. Seules, les comédies sont admises.
Le rire, érigé en dogme absolu, donne lieu à des dérives parfois regrettables et empêche l’actrice ou l’acteur qui possède un registre plus large d’interprétation…
Auteur de Du rire avant toute chose / Ciney 24e festival de théâtre wallon
Histoire du chien et des hommes
Le chien est notre plus vieux compagnon, présent dès l'aube des temps, à l'âge de bronze. Divinité, il devient ensuite "démon familier". Comme le chat, le chien noir fut particulièrement martyrisé. Ce n'est pas le fait de fabriquer de l'or qui fut fatal à l'alchimiste vénitien Bragadini, mais bien celui de posséder deux chiens couleur nuit... Au XI ème siècle, sur ordre du duc Guillaume II de Bavière, l'homme fut exécuté, les bêtes arquebusées en place publique.Le chien est cité à plusieurs reprises dans la Bible. Dévoreur de cadavre, il osa s'attaquer à la dépouille de Mahomet. "Chien", cinq lettres que l'on prononce l'admiration aux lèvres ou l'insulte à la bouche. Cela dépend des gens, des jours et des circonstances. Symbole de fidélité, il est aussi, paradoxalement, synonyme de débauches sexuelleS.Que de chemin parcouru, depuis Anubis chez les Égtptiens, Hermanubis chez les Grecs, et Xotolt, le dieu de l'horoscope aztèque... Sans oublier, bien sûr, le zodiaque chinois. Lié à la mort, le chien est avant tout avant tout l'au-delà... Mais, en…
Que peuvent nous apprendre les prédictions de l' Almanach de Mathieu Laensbergh en matière d'éveil aux idées de Lumières, au XVIIIe siècle? Quel changement de mentalité à l'égard des pratiques magico-religieuses laissent entrevoir les commentaires du livret de pèlerinage à Saint-Hubert en Ardenne? C'est à de telles questions que tâchent de répondre les essais contenus dans le présent ouvrage, à partir d'une documentation associant littérature « populaire », journaux, catalogues de libraires, chansons, etc. La communication orale y trouve une place importante, notamment quand elle se fait dialectale. La diffusion de valeurs et d'interrogations communes s'opère aussi par le théâtre, où drames sérieux, vaudevilles et opéras-comiques — nous sommes au pays de Grétry — composent un véritable «paysage culturel» moyen. On verra ainsi comment le Laensbergh ou les mémoires rédigés à l'occasion de procès opposant des communautés rurales aux autorités manifestent le progrès du rationalisme critique, à travers un lexique où le bourgeois sensible côtoie l'aristocrate éclairé . De leur côté, les livrets de pèlerinage offrent une mutation du regard sur la «neuvaine» contre la rage, la protection sacrée cédant la place à la conception du contrat marchand et à l'hygiénisme. La réflexion sur l'«amélioration de l'espèce humaine», avec les questions de l'eugénisme, de l'alimentation des enfants et de la vaccination, entrent dans le débat qu'entretiennent le Journal encyclopédique et le Giornale enciclopedico di Liegi . Comment s'étonner de la vigueur avec laquelle les classes populaires verviétoises vont combattre l'ancien régime dans les années qui précèdent sa chute? Une figure d'exception domine intellectuellement et pratiquement l'événement : Nicolas Bassenge. La chanson «patriotique» donne la mesure de son charisme et de l'évolution que connaît celui-ci, quand se développera l'aspiration à une société pacifiée. Une même exigence de conciliation et de pragmatisme s'observe dans le traitement accordé au wallon sous un régime français moins jacobin qu'on ne l'a parfois dit. Y a-t-il continuité ou rupture entre le catalogue de la lecture à la fin du XVIIIe siècle et celui de l'époque romantique? Quelles nouveautés foncières se font jour, à côté d'une tradition persistante du livre «utile» visant désormais l'entrepreneur balzacien? Quelle réception pour un romantisme souvent jugé «dégoûtant»? Avec Georges Sand et les Vésuviennes de 1848, la revendication féministe fera irruption sur la scène locale, tandis qu'alterneront dans la chanson de conscrit complaintes de la fille-mère…