Du fantastique à ses subversions dans la littérature belge francophone


RÉSUMÉ

Pour beaucoup, et de longue date, fantastique rime avec Belgique, au point de devenir un poncif. Or le rapport des écrivains belges francophones à ce « genre » ou plutôt à ce type d’imaginaire se révèle complexe et n’est pas dépourvu d’ambiguïtés. Issus d’un éventail d’universités européennes, dix-sept chercheurs proposent des études qui s’attachent aux formes de distanciation vis-à-vis des canons vrais ou supposés du fantastique. Et ce, par le biais de l’humour, de l’ironie, voire de la parodie.





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Le Carnet et les Instants

Si le terme « fantastiqueur » a été forgé par Théophile Gautier en pleine apogée du romantisme français (en 1831 !) à propos de l’Allemand Hoffmann, c’est sans conteste à Jean-Baptiste Baronian que l’on doit sa complète intronisation dans le domaine des études littéraires. En appliquant ce substantif à plusieurs écrivains, Baronian circonscrivait une « école belge de l’étrange » dont les principaux représentants se nommaient Jean Ray, Jacques Sternberg, Jean Muno…D’assez limitée au départ, la photo de groupe s’est considérablement élargie lorsqu’il est apparu que « le fantastique se définit […] comme une écriture plutôt que comme un genre ». C’est à Jacques De Decker que l’on doit…


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À propos du livre (texte de l'Avant-propos) Edmond Vandercammen a publié 22 recueils poétiques entre 1924 et 1977, et une quinzaine d'études critiques; il traduisait depuis les années trente les poètes de langue espagnole; il entretenait des contacts personnels et épistolaires avec de nombreuses personnalités du monde culturel et littéraire, était membre de l'Académie royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique. Plusieurs revues lui ont rendu hommage par un numéro spécial et la célèbre collection «Poètes d'aujourd'hui», aux éditions Pierre Seghers, lui a consacré le tome 124. D'autre part, ses œuvres, reçues lors de leur parution avec un enthousiasme sincère, comme la presse et sa correspondance en témoignent, n'ont guère trouvé de lecteurs hors du milieu proche de la vie littéraire et n'ont plus été réédités. Les enquêtes réalisées auprès des libraires de Bruxelles nous ont prouvé que ses livres, dans la mesure où ils se trouvent en librairie, n'ont plus d'acheteurs. S'agit-il simplement d'un phénomène général lié à la situation sociale de la poésie d'aujourd'hui, ou bien la poésie d'Edmond Vandercammen fait-elle objet d'un paradoxe, d'une contradiction qui demande une explication? Son œuvre, est-elle liée trop étroitement à son temps, et donc périssable, ou bien le dépasse-t-elle au point que seuls quelques initiés et ceux qui étaient proches de lui ont pu mesurer son importance? Jouissait-elle d'une conjoncture littéraire exceptionnelle des années trente ou des années cinquante, conjoncture dont a largement profité la génération née autour de 1900? Toutes ces questions nous ramènent à une constatation et à une réponse d'ordre général : surestimé ou sous-estimé en même temps, Edmond Vandercammen, s'il n'est pas méconnu, est certainement mal connu. Entouré d'amis, de poètes et d'admirateurs, vivant dans un monde paisible et apparemment hors des conflits et des difficultés que connaît notre société, il a pu s'affirmer, s'assurer une estime et une reconnaissance par-fois trop généreuses pour qu'elles puissent comporter aussi un jugement critique. Excepté quelques analyses approfondies. les articles qui lui sont consacrés témoignent avant tout d'une admiration sincère certes, mais qui n'aboutit pas toujours à une appréciation juste de l'œuvre. Si notre but est donc de rendre justice à ce poète mal connu. nous devons tenter un jugement objectif. Et ce n'est pas lui faire une faveur spéciale que de souligner avec lui que juge-ment objectif ne veut pas dire jugement froid, «raisonné», contre lequel, pris à la lettre. il s'est clairement prononcé. Cependant, il nous paraît essentiel de tenter ce jugement objectif à travers ses textes poétiques et de montrer ainsi les correspondances entre l'homme et son univers, entre le poète et son oeuvre, entre la poésie et…