Auteur de Des mots, regard sur l'oeuvre de Anne Weber
Annick Ghijzelings est née en 1965 en Belgique. Après des études de sciences et de philosophie, elle publie plusieurs essais et récits. En 2003, elle réalise le jardin, une adaptation de l’un de ses textes, et depuis se consacre au cinéma, documentaire et fiction. Son travail l’emmène en voyage de l’Afrique à l’Amérique latine. De ses vies ailleurs et de la grâce des rencontres, elle retient des fragments d’histoires. Suivront d’autres films, Matin calme en 2004, Terre terra terrae et Nous trois en 2008, Avant de partir en 2009 et The very minute, unfinished 1 > 7 en 2010. Ses livres comme ses films sont traversés par un même désir de travailler l’impermanence des choses et de défaire la course du temps. Autant de traces et d’indices de ce qui résiste à l’effacement et à l’oubli.
Mon corps, ce lieu de poésie témoin d’expérimentation criminelle
« Le 1 er avril 2020, une journaliste avait réagi à la lettre indignée que j’avais adressée à la Première Ministre belge du gouvernement de transition, Sophie Wilmès, face au scandale Proximus : alors que le peuple belge est confiné depuis le 13 mars en raison de la pandémie de Coronavirus, les médias révèlent que la compagnie de téléphonie belge s’apprête à déployer parcimonieusement la 5G sur l’ensemble du territoire. Vingt-sept communes en Flandre, vingt-six en Wallonie feraient l’objet de zones tests. Les responsables communaux et les citoyens avaient-ils été consultés ? Bien sûr que non ! » Ancrant son témoignage dans les bavures d’un geste politique indécent, l’auteure interroge la fuite en avant technologique et ultralibérale des sociétés numériques fondées sur des impératifs matérialistes et économiques au détriment de l’intégrité de la biosphère et de l’humanité. Illustration de couverture : Théo Bouvier Chanquia « Le 1 er avril 2020, une journaliste avait réagi à la lettre indignée que j’avais adressée à la Première ministre belge du gouvernement de transition, Sophie Wilmès, face au scandale Proximus : alors que le peuple belge est confiné depuis le 13 mars en raison de la pandémie de Coronavirus, les médias révèlent que la compagnie de téléphonie belge s’apprête à déployer parcimonieusement la 5G sur l’ensemble du territoire. Vingt-sept communes en Flandre, vingt-six en Wallonie feraient l’objet de zones tests. Les responsables communaux et les citoyens avaient-ils été consultés ? Bien sûr que non ! » Ancrant son témoignage dans les bavures d’un geste politique indécent, l’auteure, électrosensible, interroge la fuite en avant technologique et ultralibérale des sociétés numériques fondées sur des impératifs matérialistes et économiques au détriment de l’intégrité de la biosphère et de l’humanité. ÉCOUTER UN EXTRAIT : SonaLitté · Caroline Bouchoms - Mon corps, ce lieu de poésie…