Delia on my mind est un roman en huit « pulsations », encadrées par des rêves, et semé de poèmes. Mais Delia on my mind est-il vraiment un roman ? N’est-ce pas, très concrètement, le reflet typographique d’une danse haletante ? N’est-ce pas l’avatar chapitré d’un chant, tour à tour prière mystique, hurlement hard-rock, romance délicate ?
Je ne me risquerai pas à répondre à cette question de manière trop catégorique. Le roman n’est pas une forme. On en fait ce qu’on veut. Et Kenan Görgün est un auteur bien décidé à ne pas se laisser enfermer dans des cases. Son livre s’ouvre et se referme sur des rêves de loups. Les loups se cherchent les uns les autres, parce qu’ils ne peuvent…
Paris, 1663. Au cours d'une soirée, Armand, marquis de Canilhac, reconnaît, au cou d'une jeune Iroquoise, un saphir qui appartenait à son frère adoptif, Loup, qu'il a trahi et condamné aux galères vingt…