Ou de la langue à la plume ?
Revenir à la langue n’est en fait qu’un retour aux sources. Car le langage parlé est bien antérieur au langage écrit. Il remonte à la nuit des temps, au moment où partout dans le monde les hommes ont voulu communiquer leurs sensations, leurs sentiments, leurs impressions à leurs compagnons, à leurs ennemis, de manière plus complète que par le seul langage corporel lié à leur animalité primitive. Le langage corporel informe très bien sur les ressentis, les intentions, les futures actions et réactions des êtres mais seuls les insectes sociaux comme les abeilles ou les fourmis peuvent donner à tous leurs congénères des informations précises et codées, que ce soit par le mouvement (la danse des abeilles) ou les traces chimiques (les sentiers de fourmis).
Des animaux vivant en colonies, comme les chiens de prairie, ont développé un langage de cris différents pour donner des informations différentes, par exemple, pour informer…
Auteur de De la plume à la langue, de la langue à la plume
Les cités obscures - L'enfant penchée
Lors d'un séjour au parc d'attractions d'Alaxis, la jeune Mary Von Rathen est la victime d'un étrange phénomène : tout son corps s'incline à 45 degrés. Comme si la pesanteur à laquelle elle est soumise venait d'ailleurs. Simultanément, dans un autre espace-temps, le peintre Augustin Desombres est littéralement possédé par d'étranges motifs surgissant sous son pinceau, comme venus…
Chronique de la réécriture d'un mythe antique par son auteur : Le Dit d'Ariane
Ce texte a paru dans l'ouvrage collectif Métamorphoses du mythe : réécritures anciennes et modernes des mythes antiques , dirigé par Peter Schnyder, qui propose une réflexion sur les mythes anciens et leur pérennité du Moyen Age à aujourd'hui. En ce qui la concerne, Jacqueline De Clercq évoque les particularités qu'induit la réécriture d'un mythe, à partir de l'expérience qu'elle en a faite en écrivant son récit " Le Dit d'Ariane ". Elle analyse ici " le jeu de la contrainte et de la liberté que le mythe offre à l'écrivain " (p. 830). Fonctionnant, à la fois, comme un donné et comme une proposition herméneutique, " la structure littéraire du mythe permet une transgression contrôlée de laquelle une certaine fidélité au donné ne peut s'absenter. La créativité de l'écrivain est certes convoquée, mais elle ne prendra éventuellement la forme d'une réécriture, qu'à la condition expresse de respecter un rapport de proximité suffisant avec le paradigme qui la suscite " (p. 831). " C'est en s'insérant entre les plis du récit mythique, en explorant et en exploitant ses zones de pénombre que l'auteur…