Qui connaît le P.O.B ?
Non, pas le Parti ouvrier belge, ancêtre du Parti socialiste, créé en 1885.
Mais : le POUVOIR ouvrier belge, en 1961.
Qui connaît l’Estro armonico ?
Non, pas les suites de concertos de Vivaldi.
Mais : un bistrot un peu fou et révolutionnaire dans un quartier huppé de
Bruxelles, en 1961. Fréquenté par Debord, Vaneigem, les surréalistes et la faune artistique de ces années-là.
1960 : la Belgique perd sa royale colonie et son prestige pâlit.
Hiver 60-61 : cinq semaines de grève insurrectionnelle agitent le pays. La grève, mais aussi la fête.
Quel est le lien qui fait converger tous ces bouleversements ?
Auteur de Cette soif inassouvie d’une vie à changer : De la "Grève du siècle" à l'Estro armonico
Récemment, ici-même, nous avons eu l’opportunité de chroniquer Personne et les autres, un essai récent à propos d’André Frankin et de l’Internationale Situationniste où Guy Debord, Raoul Vaneigem et tant d’autres tentaient, en relation avec la Revue et le Mouvement Socialisme et Barbarie (de 1947 à 1965), de défaire toute légitimité au totalitarisme et au communisme en particulier.Frédéric Thomas (co-auteur, avec François Coadou, de Personne et les autres) poursuit son analyse de ce temps qui se voulait révolutionnaire et qui, dans l’écart de plus d’un demi-siècle, formule les perspectives des utopies, des actions et des échecs historiques de ce mouvement radical. Frédéric Thomas nous livre ici…