Vendredi 21 mars 1952. Il fait chaud, très chaud même. On croirait vivre une de ces étouffantes soirées d’été quand le baromètre s’affole de façon totalement incontrôlée.
J’ai l’impression d’avoir les chevilles qui enflent et la sueur me dégouline de partout. Putain de chaleur, c’est pas normal à cette saison, c’est insupportable, maugrée Mike Edwards. Seul dans la station-service à cette heure où les rues se vident et les clients se font rares, le jeune homme vient d’allumer la lumière, piège à papillons de nuit, dans les têtes de verre blanc des pompes à essence et se met à arroser le ciment sale et craquelé du trottoir, histoire de le rafraîchir et d’empêcher la chaleur de monter de l’asphalte où elle s’était concentrée toute la journée.
Sous le prétexte de conter la vie douce et pieuse d'un groupe de parents et d'amis, l'auteur…