C’est ainsi que disparaît un royaume, véritable roman philosophique, achève en quelque sorte, magistralement et considérablement développée, l’œuvre entreprise dès Un amour de fin du monde (Actes-Sud) où une société déjà se défaisait, emportée dans le courant d’un monde en perdition.
Là, comme ici, les livres, la musique, la beauté des êtres, l’élégance des femmes, le rituel de gens cultivés tentaient de sauver l’essentiel au prix d’une fuite.
Yves-William Delzenne s’affirme comme romancier de premier rang, styliste et poète, en rupture déclarée avec son époque, il nous offre aujourd’hui à bien des égards un texte testamentaire.
Auteur de C’est ainsi que disparaît un royaume
« Dans des temps anciens, dans un pays oublié dont certains nieront même l’existence, j’allai à la découverte de Ghandol, où je n’étais arrivé que de quelques semaines« .Dans son dernier roman, C’est ainsi que disparaît un royaume, Yves-William Delzenne déploie une forme de traversée philosophique mais aussi esthétique et politique d’un paysage – l’aventure de l’esprit – où , à travers une multitude de personnages issus de territoires imaginaires (si peu…) on assiste à la configuration et aux obsessions que l’on peut retrouver dans la plupart des états de notre monde.Un certain Eric Olsen ouvre le bal des péripéties et nous allons suivre, au gré de ses rencontres souhaitées ou forcées,…
C’est, dans un quartier résidentiel où les prix de l’immobilier deviennent inabordables, une…
David vit avec ses parents au fond des bois, dans un chalet près d'un lac. Un jour, il trouve dans la maison des outils de bûcheron ayant appartenu à son grand-père et se lance dans l'activité, espérant impressionner son père, homme sévère qu'il craint particulièrement. Lors de ses sorties, il va rencontrer un chien-loup, que beaucoup d'humains n'apprécieront pas… Jean-Marie Defossez a une âme de poète, et, dans ce roman, la nature et les éléments prennent autant d'importance que les personnages, en des expressions qui bercent la lecture : « une après-midi où dansaient ensemble le vent et la pluie » (p. 16), « Le temps passa, doucement, comme l'oiseau bâtit son nid, branche par branche, jour après jour » (p. 81). Sur ce fond de douceur (notre apprenti bûcheron s'excuse auprès des arbres), se déploie une histoire relativement classique, celle d'un petit garçon hyper-sensible, qui trouve réconfort dans ses rêveries et auprès des animaux, en réaction à un monde adulte masculin qui le rebute. Le narrateur est centré sur les émotions, que ce soient celles de David ou de Miloup. Une nécessaire réconciliation entre tous s'opèrera, le père se rapprochant du fils, ainsi que de la mère. C'est plein de bons sentiments,…
«Depuis la révolution verte, les jouisseurs et les hédonistes sont emmenés, sous…