Caillasses

RÉSUMÉ

Caillasses, c’est un Big Bang existentiel, une poésie à la criée, un battement de coeur. Avec son premier recueil de poèmes, Joëlle Sambi tisse une étoffe. Elle assure la protection des vivants et le passage des mots. Une plume affilée, aussi profonde et pleine que la forêt équatoriale. Tel un manifeste poético-politique, elle y déploie les cicatrices d’un corps-âme mâtiné de violences raciales, sexistes et homophobes. Sa langue se pare de mille éclairs afin de partager les raisins mûrs de la colère.

ÉCOUTER UN EXTRAIT :
COUPS DE CŒUR ET SÉLECTIONS
À PROPOS DE L'AUTRICE
Joëlle Sambi

Autrice de Caillasses

Joëlle Sambi est née à Bruxelles et y passe ses premières années. Elle grandit à Kinshasa et ne revient en Belgique qu'en 2001 pour y poursuivre des études de journalisme à L'Université Libre de Bruxelles. Elle est l’auteure de plusieurs nouvelles dont Je ne Sais pas Rêver en 2003 ; Religion Ya Kitendi publié chez Gallimard (Mercure de France) et Prix du Jeune Écrivain 2005. Elle reçoit le Prix du jury "Gros Sel" en 2008 pour son roman Le Monde est Gueule de Chèvre, publié chez Biliki (Belgique 2007). Bien qu'elle dissocie sa provenance et son travail d’écriture, le Congo, son histoire et la Belgique contemporaine sont néanmoins présents en filigrane dans ses récits ainsi que dans ses projets. Auteure et activiste féministe LGBT, Joëlle Sambi écrit et soulève des interrogations sur l'identité, la norme, l’appartenance, elle est prise entre plusieurs langues et ses écrits en portent les traces. Elle habite la frontière et les étrangetés de sa langue mènent son écriture jusqu'à la poésie, au slam, elle en publie régulièrement sur son blog : « Solola Bien » Elle se produit en ce moment dans le spectacle "Congo Eza" dont elle a co-écrit les textes (Lezarts Urbains).  
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Sur la frontière entre Bruxelles et Kinshasa, entre l’oralité et le geste écrit, entre poétique sauvage et politique militante, Joëlle Sambi se tient, dressant une scène nomade, électrique où, portés par un vœu performatif, les mots font lever des corps. C’est de l’intérieur des oppressions séculaires, du creux d’une Histoire de sang et d’humiliations dans laquelle la Belgique et l’Occident ont plongé le Congo que les poèmes, les slams, les nouvelles, les créations radiophoniques de Joëlle Sambi s’arrachent. Au fil de trois rounds poétiques, scandés par des trouées de lingala, les registres de la colère, de la déclaration de guerre à la guerre, d’un cri collectif, d’un érotisme lesbien sont explorés. Sous la forme de l’explosion, d’une…


Karoo

Caillasses est un recueil de 35 poèmes sortis des tripes de Joëlle Sambi. C’est l’affirmation de l’identité de l’artiste, un regard forcé sur l’Histoire et ses répercussions, ainsi qu’un appel à la tolérance.

35 poèmes composent ce recueil synonyme de poing levé. « Je ne peux concevoir l’art en dehors d’un ancrage politique, je le pratique et l’accompagne donc toujours d’une réflexion qui m’amène à douter de tout, à déconstruire constamment, à creuser de nouveaux idéaux et à chercher le lieu de l’apaisement. La paix est un luxe, il n’y a pas d’accalmie.» a clarifié la poétesse dans l’avant-propos.

L’ouvrage pourrait s’écouter, il est substitut d’un micro. Joëlle Sambi vient du slam mais de ce dernier à la…


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:corps mot caillasse - "Caillasses"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9176 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

La Vie fragile

Des fois, les gens qui écrivent, ça peut être radical. Très radical. Décidant, parfois consciemment,…

L’exercice du silence

«  L’Exercice du silence  fait partie de ces livres que l’on…

Le trou de ver

La disposition typographique de la page participe-t-elle à la poésie ? Depuis Apollinaire, la question a trouvé réponse. Le trou de ver , dernier recueil de Patrick Devaux , se décline dans l’alignement vertical de vers courts (un mot, une préposition de deux lettres parfois). Il entraîne la lecture dans une verticalité vertigineuse. On ne peut éviter de s’interroger à nouveau ici, au gré des pages dont plusieurs s’ouvrent sur ce qu’on sait des choses . Les rituels poétiques de Devaux, mêlent le banal d’un voyage en voiture à travers la nuit ( la buée sur les vitres (…) les deux phares de la voiture (…) un rétroviseur) au surgissement de l’étrange ( soudain / une louve / aux yeux jaunes ). Le poète fait alors de l’entrelacement du réel et du magique, du quotidien et du rêve, une source à laquelle il vient puiser le questionnement du poème ( je n’entendais rien d’autre qu’un poème récité sans danger précis ), la langueur allègre de sa graphie ( un crayon / doux / gribouillait un poème) et la nécessité d’écrire ( de profil / l’écorce / d’un grand saule / traduisait / la puissance / des secondes / en/ langage ). Un insecte brisé survient que rien ne ressuscitera, même pas le poème. La mort s’immisce alors dans la vibration poétique : mort de l’insecte, d’une feuille de saule ; mais aussi l’écriture qui survient, comme une improvisation de jazz, écriture rapide, presque instantanée, instituant une anarchie que seule contient la rareté des mots et leur disposition dans le poème vertical, au bord d’un précipice.Dans son éclairante préface, Jean-Michel Aubevert propose une lecture sensible, ce mot utilisé  au temps de l’argentique pour qualifier le papier où naissent les images captées du réel. Il nous dit sa perception de la verticalité de la disposition des mots, du rythme hachuré de celui qui fait l’aveu : J’ai tant écrit / après / avoir / si peu / su/ dire. Est-ce dans ce qui est absent de la page qu’il faudrait alors chercher ce qui est la quête poétique ? «  Ce qui fut éphémère dans l’instant s’avère durable au cœur. Le poème en recueille le battement  », écrit Aubevert qui semble avoir fait sienne cette vision du poème de Devaux : «  L’écrit pour parole ultime au rebond de l’intime  ».Ce sont ainsi deux scintillements poétiques qui nous sont donnés, celui du préfacier, celui du poète. Catherine Berael, qui accompagna déjà l’un et l’autre à plusieurs reprises, ajoute en couverture et à la fin de l’ouvrage deux dessins : un visage au regard anxieux ou effrayé ; un couple dont une femme vêtue de rouge se précipite dans les bras d’un homme dont le mouvement et la silhouette se confondent avec le tronc noir de l’arbre dont il semble issu. La verticalité de l’arbre contrastant avec le mouvement des personnages répond-t-elle à l’interrogation initiale de cette recension concernant la poésie du dispositif typographique ?Le blanc oppressant de la page ne serait pas absence de mots mais effet du temps : Avec le temps / le trou / de / ver / n’a pas / pris / une ride. / Il a broyé / les mots non-dits / jusqu’au vide/ et / je n’ai plus su / ce qu’on sait / des choses. Jean Jauniaux Plus d’information Un beau recueil, tournoyant, scintillant, contrasté, où l’auteur, pudique, témoigne une fois de plus d’une sensibilité riche de ses épreuves, à mots comptés au feutre des métaphores. Gardez-vous du poème. Le verbe sait où il vous mène. partage d’hésitations quand l’ombre est folle parfois à lisser d’un trait noir…