Cahiers du Poème 2 - 13 - janvier 2017 - De janvier à décembre 2017

Sommaire

  • Programmation 2017
  • (reprise)
    Du 12 au 29 janvier 2017
    L’Avenir dure longtemps Louis Althusser
    Une coproduction du Poème 2 et d’Unités/nomade
  • (création)
    Du 2 au 26 mars 2017
    L’Abdication William Cliff
    Une coproduction du Poème 2 avec Le Mesureur, Hypothésarts et La Marlagne
    – Autour de la création : une exposition des étudiants de l’ESA Le 75
    – Lire aussi le dossier de Christian Druitte à la fin de ce Petit Cahier
  • (lectures)
    Le 8 mars 2017
    Célébration d’Éros au féminin Journée de la femme
  • (accueil)
    Du 6 au 9 avril 2017
    Bien ! Bien ! Bien !
    Une création collective de la compagnie Undessix
  • (création)
    Du 11 au 21 mai 2017
    Les Consolantes François Emmanuel
    – Autour de la création : une exposition de Frédéric Rolland
  • (création)
    Du 1er au 18 juin 2017
    Moïng-Nika, une intrigue singulière Roger Angeli
    Un opérart brut du Créahm-Bruxelles, coproduction du Poème 2
    – Autour de la création : une exposition de Roger Angeli
    et des artistes du Créahm-Bruxelles
  • (réouverture du théâtre)
    Le 9 septembre 2017
    Conférence « Victor Horta » par Michèle Goslar
  • (reprise)
    Du 14 au 24 septembre 2017
    La Lettre du jeune travailleur Rainer Maria Rilke
  • (reprise)
    Du 5 au 15 octobre 2017
    La Bonne parole du curé Meslier
  • (créations)
    Novembre & décembre 2017 
    2 mois « Marguerite Yourcenar »
  • Du 15 novembre au 3 décembre 2017
    Marie-Madeleine ou le Salut
  • Du 6 au 17 décembre 2017
    Alexis ou le Traité du vain combat
    Marguerite Yourcenar
    Autour de la création :
    – Un cycle de conférences de Michèle Goslar
    – Une exposition de photos du Cidmy
    – Une projection : Marguerite Yourcenar /André Delvaux : Une œuvre au noir
      par François Lévie
    – Une soirée repas – concert de clôture, avec une chorale de gospels
  • (concerts)
    Tout au long de l’année, « Les Salons de la mélodie »
  • (scolaires)
    « Les Jeunesses Poétiques », nouveau répertoire
    Plaute, la nouvelle comédie
    La Naissance des Dieux
    L’Homme qui plantait des arbres
  • Dossier thématique 
    – « Léopold III, de prince charmant au roi maudit » par Christian Druitte
  • Les Évadés du Poème 2

AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:exposition création - "Cahiers du Poème 2 - 13 - janvier 2017 - De janvier à décembre 2017"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Production culturelle de masse. L’art gratuit, mais à quel prix?

Galeries d’art virtuelles, concerts live, bibliothèques filmographiques infinies, opéras et ballets diffusés en intégralité… Le web nous offre un accès gratuit à la culture. Le phénomène, amplifié par la crise du Coronavirus, a des conséquences positives: publicité et visibilité pour les artistes, accès pour tous à l’art… Mais ses dangers ne sont pas à négliger, révélateurs d’un phénomène de consommation bien plus global. * En 2020, les réseaux sociaux font partie intégrante de nos vies. Téléphones greffés à la place des mains, nous vivons à travers nos écrans. Nous ne décidons plus d’aller vers la culture, elle se dessine entre nos mains. Nous sommes inondés de contenu culturel à un tel point que nous ne réalisons même plus que nous y avons accès, de plus gratuitement. La définition de contenu a également fait un bond. Pour la génération de mes parents, est appelé «contenu» un contenu qualitatif qui a nécessité un certain temps de production. Pour ma génération Y, le contenu c’est tout ce qu’il y a sur les réseaux: photos, vidéos, musiques, textes… qualitatif ou non, nous baignons dedans. * Les réseaux, en particulier Instagram, sont de véritables galeries commerciales mondiales où les créateurs de contenu sont rois, mais également les utilisateurs. Ces derniers pouvant aussi être considérés comme des créateurs de contenu lorsqu’ils postent, tweetent et partagent. Il n’existe plus de «gatekeepers» interdisant la diffusion. Le terme gatekeeper, gardien en français, utilisé dans le domaine de la communication, désigne les intermédiaires (tels que les journalistes) décidant de médiatiser certaines informations au détriment d’autres à la sphère publique. Chaque internaute est désormais son propre gatekeeper, son propre éditeur. Instagram nous offre l’opportunité de visiter un musée situé à l’autre bout du monde depuis son canapé. L’art passe les frontières à coup de likes, de partages et de geotags. Les réseaux sociaux donnent un accès global à un art qui était précédemment réservé à des catégories de personnes restreintes dû à des limites géographiques et/ou à des privilèges sociaux. Il y a une véritable démocratisation de l’art grâce au phénomène de digitalisation. Ces galeries virtuelles représentent également une publicité gratuite pour les artistes, une opportunité de se faire connaître et/ou d’augmenter sa visibilité. Et surtout, ils rendent l’Histoire de l’Art plus vivante que jamais ; les réseaux ne nous montrent pas uniquement l’oeuvre mais nous présentent également l’artiste dans sa vie quotidienne, dans son processus de création et dans son individualité créatrice. Il peut interagir directement avec sa communauté, ses fans et de possible «collecteurs». Instagram a offert aux musées et aux galeries l’opportunité d’un public virtuel, sans frontières. Ils peuvent créer des expériences artistiques qualitatives pour n‘importe qui ayant une connexion internet. L’art est alors plus inclusif que jamais. Cependant, la réalité est loin d’être «instagrammable». Les jeunes talents, exposés sur ces réseaux sociaux, se transforment en «identité numérique». Ils doivent se vendre et produire du contenu pour rassasier leurs followers. Le talent se mesure alors à un vulgaire nombre de publications et de likes. La pression est grande. Il faut produire, il faut poster. La peur de la page blanche se transforme en une peur du feed vide. Sans négliger les commentaires haineux déferlant sur les réseaux sociaux auxquels ils doivent faire face. Les réseaux facilitent aussi le plagiat et l’appropriation de contenu. L’oeuvre d’un artiste peut complètement lui filer entre les doigts. Les réseaux en eux-mêmes dépossèdent déjà les artistes de leurs créations. En effet, droits d’auteur et de reproduction sur le web sont souvent des concepts flous dans les termes d’utilisation et variables d’un pays à l’autre selon la législation. De plus, ces artistes publient gratuitement leur art signifiant involontairement que leur art n’aurait aucune valeur. Comment sont-ils rémunérés? Ne serait-il pas plus judicieux de les soutenir en payant notre accès à l’art plutôt qu’en likant ou en photographiant celui-ci? * L’art est également grappillé par la publicité. Les placements de produits sont monnaie courante chez les artistes 2.0. J’entends par artistes 2.0, les influenceurs. Ils sont à mon sens des créateurs de contenu (photographie, vidéo, graphisme, texte…) nés suite à l’implosion des réseaux sociaux. Avec eux, place à la publicité native ; au lieu d’interrompre l’utilisateur dans sa si précieuse consommation de contenu, on lui propose une publicité qui ressemble à son contenu habituel. La publicité n’est alors pas clairement identifiée (bien que certains posts soient notifiés comme « sponsorisés ») et son efficacité atteint alors son paroxysme. * Certains employés du secteur culturel sont amenés à fermer boutique ou à se réinventer pour survivre à l’ère du contenu. Les musées se digitalisent… Mais est-ce vraiment le monde que nous voulons pour demain? Ce phénomène culturel est révélateur d’un mode de consommation bien plus général: «toujours plus, toujours plus vite». Ce modèle, nous l’appliquons à tous les domaines de nos vies comme dans notre vie professionnelle: «toujours connectés», le smartphone nous permet de continuer le travail même à la maison! Et nous en sommes désormais au terrible stade de la fast culture… En effet, les réseaux sociaux ont également changé notre manière de consommer le contenu culturel: toujours plus, toujours plus vite, sans le moindre effort… et pour reproduire du contenu. En effet, on ne va plus au musée pour flâner entre les tableaux. On utilise les outils des réseaux pour mettre en exergue certains détails, on participe à la construction de sens. On se met en scène dans les lieux. On poste, on geotag, on montre au monde que nous y sommes allés. Les musées surfent d’ailleurs sur la tendance en proposant des expositions «photogéniques», c’est-à-dire que les gens vont pouvoir créer du contenu instagrammable en se rendant à l’événement. En ouvrant notre téléphone, nous voulons être divertis en seulement quelques minutes. Le nouveau réseau social Tiktok a très bien compris ce phénomène et répond à la demande: du contenu en continu. D’où sa folle expansion pendant le confinement. Le peuple est alors occupé et diverti lors des moindres secondes de son temps libre. En 2020, le silence fait peur…De plus, ce réseau social offre la possibilité de reproduire du contenu en imitant des chorégraphies. Créer un contenu visionnable et multipliable à l’infini, serait-il la nouvelle clé du succès? Nombreuses questions peuvent alors se poser: «Ces outils technologiques telles que la photographie ou la vidéo prolongent-ils notre relation avec l’art? Ou est-ce que nous n’arrivons plus à profiter de l’instant présent qu’à travers nos écrans? Est-ce que les générations Y et Z ne seraient plus capables d’apprécier du contenu sans avoir l’intention de le reproduire pour à son tour poster du contenu? Ne serait-il pas temps de ralentir?» * Les réseaux sociaux, dans leur forme actuelle, ne seront pas éternels, aucun ne l’est. Les musées et spectacles ont quant à eux prouvé qu’ils pouvaient traverser les siècles sans perdre leur splendeur. Par conséquent, il pourrait être intéressant de ne plus consommer goulûment le contenu des réseaux sociaux mais de picorer le meilleur de ceux-ci et de tendre vers un équilibre «réseaux sociaux – réalité sociale» plus sain. © Florence Defraire,…

Appel aux enseignants et enseignantes de français : participez à l’édition 2021 de « Lisez-vous le belge ? »

Dans le cadre de la prochaine campagne « Lisez-vous le belge ? » qui s’étendra du 1er novembre au 6 décembre, le PILEn (Partenariat Interprofessionnel du Livre et de l’Édition numérique), en partenariat avec l’ABPF (Association belge des professeurs de français), les AML (Archives et Musée de la Littérature), Espace Nord et Objectif plumes, invite les enseignants et enseignantes de français à participer avec leurs classes à cette grande fête du livre belge. Vous recevez un auteur ou une autrice, un ou une bédéiste, ou encore un illustrateur ou une illustratrice en classe ? Vous adaptez un classique de la littérature belge d’hier ou de demain ? Vous lisez ou déclamez « du belge » ? C’est l’occasion de valoriser le travail de vos élèves en leur proposant de participer à notre campagne. Retrouvez dans cet article toutes les conditions et modalités de participation. Quelles écoles sont concernées ? Cet appel s’adresse aux classes des écoles reconnues par la Fédération Wallonie-Bruxelles, tous niveaux et types d’enseignement confondus. En effet, les ressources pédagogiques autour du livre belge sont nombreuses et s’adressent au plus grand nombre. Si vous pensez néanmoins que votre situation requiert des aménagements particuliers, n’hésitez pas à contacter directement le PILEn par mail à l’adresse info@pilen.be afin d’obtenir plus d’informations. Quelles participations sont attendues ? Il vous est proposé d’aborder le livre belge francophone en classe, c’est-à-dire un livre écrit en français par un auteur ou une autrice belge ou édité en Belgique francophone. Pour ce faire, vous trouverez ci-dessous un panel de ressources à exploiter. Nous comptons également sur votre créativité ! Plus précisément, du 1er novembre au 6 décembre, vous êtes invités à faire parvenir par mail au PILEn une photographie témoignant de votre participation. Il peut s’agir d’une image des productions d’élèves (exploitant par exemple l’UAA5 « S’inscrire dans une œuvre culturelle »), d’une mise en scène autour du livre belge, d’une affiche réalisée en classe, etc. Ces photographies seront ensuite relayées sur le compte officiel Instagram de « Lisez-vous le belge ? », au côté des poèmes et illustrations des artistes qui seront mis à l’honneur durant la campagne. Si vous souhaitez développer un projet plus ambitieux autour du livre belge (pièce de théâtre, concours de slam, exposition, etc.), merci de contacter rapidement le PILEn. En outre, vous êtes encouragés à partager les travaux de vos élèves et les projets que vous menez autour du livre belge sur Facebook et Instagram en indiquant le hashtag #Lisezvouslebelge. Le PILEn se fera ensuite un plaisir de partager ces publications en story permanente sur les réseaux sociaux de la campagne. Quelles ressources sont disponibles ? Votre participation peut prendre la forme de projets personnels ou d’exploitation de pistes pédagogiques comprises dans les différentes ressources existantes listées ci-dessous : une sélection de 20 livres jeunesse à découvrir absolument (à paraître sur Objectif plumes) ; un répertoire de classiques de la littérature belge accompagnés d’idées d’activités à réaliser en classe (dossier réalisé par Espace Nord et les AML, à paraître sur Objectif plumes) ; les fiches et sélection « Rebonds » publiées sur Objectif plumes; le concours « Ad@ptez un classique de demain » d’Espace Nord (sur le modèle d’« Ad@ptez un classique») ; le dispositif Auteurs en classe (renforcé cette année !) ; le dispositif Éditeurs en classe; les dossiers pédagogiques d’Espace Nord. Quels avantages pour les classes participantes ? Vous recevrez des fournitures (affiches, marque-pages, textes et illustrations inédits, etc.) qui pourront être intégrées dans vos leçons, ou vous permettront de décorer votre classe et de gâter vos élèves. La visibilité sur nos réseaux pourrait motiver vos élèves à montrer leur créativité. Soutenir le livre belge en participant à cette campagne, c’est une manière de sensibiliser plus largement les jeunes, les adolescents et adolescentes à la création littéraire en Belgique francophone, aux métiers de l’édition et à la culture dans son ensemble. Comment participer ? Il suffit d’envoyer un courriel à l’adresse info@pilen.be (et cem@pilen.be en cc) avant le 24 septembre 2021 avec les informations nécessaires (voir le détail sur le site du PILEn). Retrouvez Lettres Numériques sur Twitter, Facebook et LinkedIn.…

Giorgio de Chirico. Aux origines du surréalisme belge : Magritte-Delvaux-Graverol

Giorgio de Chirico (1898-1978) fut l’un – peut-être même le premier – des initiateurs du surréalisme en peinture. En Belgique, la révélation de son œuvre constitua un choc majeur pour René Magritte, qui se plaisait à dire que, grâce à lui, «  [s]es yeux ont vu la pensée pour la première fois  ». Jusqu’au 2 juin 2019, une exposition exceptionnelle se tient au BAM de Mons, qui met en scène le dialogue entretenu par Magritte mais aussi Paul Delvaux et Jean Graverol avec la production du mage italien . Le catalogue issu de cet événement se lit autant qu’il se contemple. De substantielles contributions nous permettent de pénétrer dans cet univers onirique et troublant. Face à une toile de Giorgio de Chirico, toute en apparente immobilité, le spectateur assiste bien à ce que Xavier Roland nomme avec justesse une «  dramaturgie silencieuse  ». Roland revient notamment sur l’importance du cadre citadin chez Chirico qui, dans ses tableaux mais aussi dans un roman méconnu intitulé Monsieur Dudron , ajoute, à la dimension esthétique de son art, un regard engagé sur l’urbanisme. Chirico avait ainsi développé une vision de la ville harmonieuse et sereine, rejetant le spectacle «  agité et mécanisé  » qu’elle offrait aux contemporains. «  Longtemps perçu comme rétrograde, ce discours trouve une forme de résonnance dans les enjeux de nos villes actuelles  » explique encore le directeur du BAM.Laura Neve s’attache quant à elle à dégager l’influence spécifique de l’artiste sur les trois figures majeures du surréalisme belge convoquées ici. Chez Magritte, la présence de Chirico se fera sentir jusque dans la période Renoir des années 1940. André Delvaux «  nordicisera  », en les grisant et les bleutant, les tonalités couleurs chaudes et ocreuses, méditerranéennes, de ses paysages et de ses atmosphères tandis que, chez Graverol, l’influence se marque davantage dans le traitement des objets, incongrument associés, qui font culminer le processus de «  rencontre fort uite » à la base, comme on le sait depuis Lautréamont, du surgissement de toute «  beauté convulsive  ». Lorenzo Canova envisage la période 1925-1929, où l’artiste vit à Paris la phase la plus lyrique de sa création. Jacqueline Munck revisite tout son parcours sous l’angle du rapport à la métaphysique. Enfin, Victoria Noël-Johnson se penche sur les liens privilégiés de Chirico avec l’exceptionnel collectionneur et bibliophile belge que fut René Gaffé.Bien que considéré comme un artiste de grand talent et d’importance, Chirico n’est sans doute pas encore mesuré à sa juste envergure aujourd’hui. L’exposition montoise lui rend sa place de contemporain capital dans le domaine pictural. Qu’importe au fond le temps qu’il aura fallu avant qu’advienne cette reconnaissance. Monsieur Dudron s’en était fait une raison, lui qui avait appris de son maître Arthur Schopenhauer qu’«  un long sommeil est indispensable pour les hommes…