Que se passerait-il si nos rêves étaient évalués et tarifés ?
Le compte bancaire de Monsieur Nemo est gravement en négatif, pour une raison pas banale : ses rêves sont tellement ordinaires que Brain Ressources Management débite son compte au lieu de le créditer. Quand on rêve ce que tout le monde rêve, c’est désormais le prix à payer. En revanche, un rêve que personne n’a encore fait a une valeur inestimable.
Nemo arrivera-t-il à remonter la pente en suivant les conseils de la firme ?
Ou prendra-t-il une voie de traverse ?
Cette fiction est aussi une info-service : si un jour les droits d’auteurs devaient s’appliquer à nos rêves, autant savoir…
Auteur de Bienvenue au bureau des rêves
Monsieur Satie : L'homme qui avait un petit piano dans la tête
Pour découvrir l'oeuvre d'Erik Satie à travers une histoire et des extraits des plus célèbres pièces du compositeur. Mélancolique et triste à souhait, cet album-CD n’en est pas moins magnifique. Parler d’Erik Satie - le solitaire, le marginal, l’excentrique souvent incompris -impliquait un ton décalé, gentiment moqueur et grinçant, que rend très bien la voix du récitant François Morel (qui doit sa célébrité, rappelons-le, à l’émission télévisée des Deschiens sur Canal +). Ce n’est pas une araignée au plafond mais juste un petit piano que Monsieur Satie a dans la tête. Les notes de musique y trottent, y vagabondent sans relâche. Il est audacieux, anticonformiste, se moque du wagnérisme et des vaniteux. De son cœur s’échappent des mélodies simples pour rêveurs et poètes, un public qui lui ressemble. « Monsieur Satie parle parfois à la lune. » Et parfois aussi, « Monsieur Satie met son smoking pour écrire une partition. » Il compose, explore, mélange les genres au risque d’être méprisé. Certains l’admirent cependant, comme Cocteau ou Picasso. L’illustratrice Elodie Nouhen évoque bien l’esprit des surréalistes et la solitude du petit monsieur perdu dans le tourbillon des notes. Touches de piano, métronome, partitions…sont surdimensionnés par rapport au musicien qui ne semble pas plus haut que trois chapeaux. Ce que Raymond Lulle appelait « la tristesse par surabondance de pensée » s’applique…
Contient les nouvelles suivantes : La Jeune vampire, La Silencieuse, Suzanne se venge,…