Deux personnages en rupture avec le monde errent dans la nuit : un premier roman poétique et hypnotique par un jeune poète belge « Toute cette époque, c’était des jours comme aujourd’hui. Des jours du ventre mou de l’été. Où le ciel s’a aisse. En se couvrant de longues traînées mauve et noir. De grandes $eurs tristes. ».
Nous sommes dans une ville au nom inconnu, probablement quelque part dans le Nord. Dans un décor où règnent la langueur et l’ennui, où des immeubles sombres barrent l’horizon, on apprend la disparition d’un jeune homme, Dylan, dans des circonstances propres à susciter toutes les interrogations. S’agit-il d’une fuite, d’une fugue, d’un meurtre ? Pour donner un sens à l’absence, son meilleur ami retrace ce qu’il sait de Dylan, approfondit son mystère, raconte ces heures qu’ils ont passées tous les deux à errer au coeur de la nuit et qui ont peu à peu scellé leur amitié. Ces nuits à ne rien se dire, à observer. Jusqu’au jour où les deux jeunes hommes se surprennent à faire un détour dans leur itinéraire…
Au moins nous aurons vu la nuit est un livre fait d’ambiance, de brume, où les mystères semés sur le chemin ne sont pas certains d’être résolus. Entre rêve et réalité, entre récit et prose poétique, c’est le portrait émouvant et hypnotique de deux êtres qui cherchent désespérément à habiter le monde, comme un hommage au cinéma et au roman noir.
Auteur de Au moins nous aurons vu la nuit
Alexandre VALASSIDIS, Au moins nous aurons vu la nuit, Gallimard, coll. « Scribes », 2022, 112 p., 15,50 € / ePub : 10,99 €, ISBN : 978-2-07-299536-1Nous sommes dans une banlieue indéfinie, dans l’ombre de tours de béton, et la vie s’écoule sans que l’on puisse penser qu’il fera meilleur demain. Le narrateur, qui ne livre pas son nom, nous parle de Dylan, dont il était si proche et qui a disparu au creux de la nuit. Il nous dit leur univers commun, celui qu’ils trouvent en lisière de la cité, là où on peut respirer une fois passée la voie ferrée. Entre eux, peu de mots, au mieux quelques regards, une forme de complicité tacite qui ne dit pas non plus son nom.Entre nous, ça avait tout de suite pris, si je puis dire. Dès la première fois…
Amanda nous emmène sur un chemin forestier.«Nous sommes à la hauteur du…