Auteur de Apprendre à lire
Antoine, à presque soixante ans, se rapproche de son père, un octogénaire bourru auquel il rend visite dès que son travail le consent. Père et fils évoluent dans des univers antinomiques. Le paternel est un Sarde au machisme appuyé, analphabète, qui s’abreuve des nouvelles télévisées tout en critiquant l’hypocrisie des journalistes ; il se nourrit de plats en barquette qu’il réchauffe sur une gazinière qui participe à alimenter la couche de gras recouvrant la totalité de la cuisine et l’inquiétude du fils quant à l’usage du gaz combiné à l’âge avancé de son utilisateur. Le fiston, directeur général à la tête d’un groupe de presse, est un professionnel exigent et antipathique, qui vit en couple avec Alex, son compagnon. Ces deux protagonistes se fréquentent,…
David vit avec ses parents au fond des bois, dans un chalet près d'un lac. Un jour, il trouve dans la maison des outils de bûcheron ayant appartenu à son grand-père et se lance dans l'activité, espérant impressionner son père, homme sévère qu'il craint particulièrement. Lors de ses sorties, il va rencontrer un chien-loup, que beaucoup d'humains n'apprécieront pas… Jean-Marie Defossez a une âme de poète, et, dans ce roman, la nature et les éléments prennent autant d'importance que les personnages, en des expressions qui bercent la lecture : « une après-midi où dansaient ensemble le vent et la pluie » (p. 16), « Le temps passa, doucement, comme l'oiseau bâtit son nid, branche par branche, jour après jour » (p. 81). Sur ce fond de douceur (notre apprenti bûcheron s'excuse auprès des arbres), se déploie une histoire relativement classique, celle d'un petit garçon hyper-sensible, qui trouve réconfort dans ses rêveries et auprès des animaux, en réaction à un monde adulte masculin qui le rebute. Le narrateur est centré sur les émotions, que ce soient celles de David ou de Miloup. Une nécessaire réconciliation entre tous s'opèrera, le père se rapprochant du fils, ainsi que de la mère. C'est plein de bons sentiments,…