Il nous a quittés le 4 janvier 2018. Et depuis lors, Valérie Zenatti, sa traductrice, celle qui a partagé ses mots et ses silences dans une connivence rare, n’a de cesse de le faire revivre, dans sa mémoire et dans la nôtre, de le garder dans « le faisceau des vivants ». Dans une quête obstinée, elle capte des instants ténus, des attitudes, des regards, des mots aussi, ces mots qu’il prononçait ou écrivait, dans un permanent souci de justesse, d’exacte adéquation. * « Comment a-t-il su déposer sa présence en moi, dans ma conscience et dans mon inconscient dont les plis s’ouvrent un à un? Il est là, dans mes visions éveillées et dans mes rêves, exactement comme les morts dans ses livres, s’adressant d’égal à égal aux vivants ».
En empathie, Valérie Zenatti s’en va sur les traces d’Aharon. Elle visionne des interviews anciennes, se remémore des conversations, cueille des phrases, orales ou écrites, comme autant d’indices pour un portrait émouvant de celui…