Dans ce roman-essai, Kenan Görgün fait la part belle à ses origines et raconte sa quête identitaire et la difficulté de se construire en tant que fils d’immigrés. Par le biais de l’histoire de ses parents, « travailleurs invités », il décrit la douleur de l’exil et, à travers son histoire à lui, raconte sa difficulté à ne se sentir ni tout à fait belge, ni tout à fait turc. L’auteur interroge la communauté turque dans son rapport à la tradition, à la sexualité, au mariage, etc, et emmène le lecteur dans ses questionnements et ses tentatives de lier modernité et tradition. Anatolia Rhapsody est une œuvre majeure dans la carrière de Kenan Görgün, qui continuera de l’influencer.
Auteur de Anatolia rhapsody
Quelle excellente nouvelle que cette réédition dans la collection patrimoniale Espace Nord d’Anatolia Rhapsody de Kenan Görgün !Cela fait maintenant six bonnes années que ce livre est sorti aux éditions Vents d’ailleurs et il a tout de suite laissé entendre une voix forte et singulière, celle de l’écrivain qui raconte et prend en charge la geste des autres, de ses parents, de ses concitoyens, celle de l’immigration turque en Belgique en 1964.C’est après la tragédie du Bois du Cazier en 1956, où 262 mineurs ont trouvé la mort, principalement des travailleurs italiens arrivés à la rescousse de la reconstruction de la Belgique de l’après-guerre et dans le cadre de la Bataille du charbon (1948), que cette…
Réédité dans la collection Espace Nord cette année, Anatolia Rhapsody (2014) est un roman essai fort et exigeant qui (ré)explore et (re)questionne les problèmes identitaires, culturels et socio-économiques liés à l’immigration turque.
Les influences anglo-saxonnes sur les lettres françaises de 1850 à 1880
À propos du livre Cette étude voudrait retracer l'action générale des influences anglo-saxonnes sur nos Lettres françaises de Belgique, de 1850 à 1880. L'Angleterre victorienne resplendit alors; les États-Unis conquièrent leur rang, imposent leur génie ; notre littérature, elle, malgré Van Hasselt, de Coster, Pirmez, semble marquer à peine sur la carte du Réalisme international. Il semble même que des temps ingrats soient revenus pour l'art, après ces années de 1815 à 1850, dont M. Gustave Chartier, dans Le Mouvement romantique en Belgique, a entrepris de révéler tout l'intérêt, montrant le dynamisme des influences étrangères et, parmi elles, des anglo-saxonnes. C'est le destin de ces dernières que nous suivons au cours des trois décades qui nous séparent encore de la Jeune-Belgique. Nous tenterons de dire leur sens dans sa plénitude, tel que nous le démêlons de l'écheveau cosmopolite et comme nous l'a livré l'analyse d'une vie intellectuelle, où littérature, philosophie et politique…