Anaïs Nin : sur la mer des mensonges


RÉSUMÉ

Début des années 30. Anaïs Nin vit en banlieue parisienne et lutte contre l’angoisse de sa vie d’épouse de banquier. Plusieurs fois déracinée, elle a grandi entre 2 continents, 3 langues, et peine à trouver sa place dans une société qui relègue les femmes à des seconds rôles. Elle veut être écrivain, et s’est inventé, depuis l’enfance, une échappatoire : son journal. Il est sa drogue, son compagnon, son double, celui qui lui permet d’explorer la complexité de ses sentiments et de percevoir la sensualité qui couve en elle. C’est alors qu’elle rencontre Henry Miller, une révélation qui s’avère la 1re étape vers de grands bouleversements.


DOCUMENT(S) ASSOCIÉ(S)

PRIX
  Fauve Prix du public Festival d'Angoulême, 2021

À PROPOS DE L'AUTEUR
Léonie Bischoff
Auteur et illustrateur de Anaïs Nin : sur la mer des mensonges
Autrice suisse installée à Bruxelles où elle a suivi les cours de l'Institut Saint-Luc en bande dessinée, Léonie Bischoff commence à publier dans des ouvrages collectifs avant de réaliser ses premiers albums solo, Princesse Suplex ( Ed. Manolosanctis) et Hoodoo Darlin' ( Ed. Casterman ). Elle poursuit ensuite avec une trilogie d'adaptation de Camilla Läckberg ( La Princesse des Glaces, Le Prédicateur, et Le Tailleur de Pierre ), toujours chez Casterman, avec O. Bocquet au scénario, puis La Naissance de la Bible avec Thomas Römer dans la collection Petite Bédéthèque des Savoirs chez Le Lombard. En 2021 sort chez Casterman l'album Anaïs Nin, sur la mer de mensonges , qui remporte un succès critique et aupès du grand public. Le livre reçoit d'ailleurs en 2021 le Fauve du Prix du public à Angoulême. Lauréate d'une bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bourse d'aide à la création, 2020


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Il lui aura fallu huit ans pour transposer en images des passages du récit qu’Anaïs Nin fit de sa propre vie dans les différentes versions parfois contradictoires du Journal. Dans un roman graphique de 190 pages paru en août 2020 chez Casterman, Léonie Bischoff a choisi de raconter son Anaïs, celle qui l’inspira durablement lorsque étudiante, elle découvrit son œuvre.Lire aussi : 1000 raisons d’aimer l’Atelier Mille (C.I. n°195)Premières pages d’Anaïs Nin sur la mer des mensonges… Un navire soulevé par la force d’une vague redoutable est cloué aux nuages d’un ciel menaçant. Le bateau se fracasse contre les rochers et projette Anaïs dans sa chambre au milieu d’écrits avec lesquels elle…


Karoo

Le mois dernier, l’autrice et illustratrice Léonie Bischoff a publié Sur la mer des mensonges, aux éditions Casterman. Le roman graphique nous raconte Anaïs Nin avec passion et au crayon : le grand retour d’une figure historique dans un format... atypique.


« J’ai la conviction d’avoir quelque chose à dire, une expérience unique à partager. Mais je ne trouve pas la forme. » dixit Anaïs Nin elle-même, pourtant rendue héroïne de roman graphique près d’un siècle plus tard. En effet, depuis le 26 août est parue la bande dessinée Anaïs Nin, sur la mer…


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Das Feuer

Récit qui valut à son auteur le prix Goncourt lors de sa parution en pleine guerre, en 1916, Le feu d’Henri Barbusse, sous-titré Journal d’une escouade, relate la boucherie de la Première Guerre mondiale. Bien que farouche partisan du pacifisme, Henri Barbusse s’engage comme volontaire en 1914. C’est de l’expérience des tranchées, de sa vie de soldat en première ligne qu’il tire un des romans les plus saisissants sur le basculement des nations dans le premier conflit mondial. À l’occasion de la commémoration des cent ans de la fin de la guerre 1914-1918, l’auteur et scénariste Patrick Pécherot et l’illustrateur, le scénariste de BD, Joe Pinelli publient une adaptation graphique du Feu de Barbusse. Le titre, Das Feuer , témoigne de leur choix : transposer la narration du côté allemand, évoquer l’enfer vécu par des soldats allemands, Kurt, Müller, Kropp… Une poignée de soldats, pris entre les feux de l’armée française, cherche à tâtons la tranchée qui va les sauver. Porté par un dessin en noir et blanc, Das Feuer balance un voyage au bout de la nuit, entre attaques de l’ennemi et creusements des tranchées. Le rythme est celui de l’hallucination, de la dérive mentale, le tempo est celui des corps hagards, écrasés par des pluies de feu, ensevelis sous la boue charriant les cadavres des camarades morts. Le texte d’Henri Barbusse roule ses phrases dans «  la grande plaine de la guerre  », dans le «  cloaque, matrice universelle, mère qui nous absorbe et nous accouche  ». En treize chapitres, Das Feuer déroule la saga des obus et des fusées, les hommes réduits à l’état de bêtes de somme et dont la raison défaille. Boyaux qui s’effondrent, enlisement des hommes du régiment dans des terres devenues marécages, monticules de macchabées… la chair humaine hurle, la seule logique est celle de la gadoue, des explosions et de la mort. Parsemée de trous, de fondrières, de charniers, la terre n’est plus que piège. Visages gris aux yeux vides sur paysages désolés, hérissés de barbelés. Kamerad. Camarade, Graben. Fossé, Streifzug. Dégagement, Morast. Marécage, Stimmen. Voix, Morgenröte. L’Aube… les treize chapitres ne reprennent qu’exceptionnellement les titres des vingt-quatre chapitres du récit de Barbusse.« TAC ! TAC ! BAOUM ! BAOUM ! Les coups de fusils, la canonnade autour de moi. Partout ça crépite et ça roule, longues rafales et coups séparés. Sombre et flamboyant orage qui ne cesse jamais. Je suis enterré au fond d’un éternel champ de bataille. Depuis quinze mois, depuis mille cinq cents jours, du soir au matin sans repos, du matin au soir sans répit. La fusillade, le bombardement ne s’arrêtent pas. Comme le TIC-TAC des horloges de nos maisons, aux temps d’autrefois, dans le passé quasi légendaire. On n’entend que cela lorsqu’on écoute. TAC ! TAC ! BAOUM ! BAOUM ! » L’horreur de la Première Guerre mondiale transposée dans le camp ennemi, c’est ce que Joe Pinelli tente de nous faire toucher du doigt en adaptant du côté allemand Le Feu, d’Henri Barbusse, écrivain…

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Essayiste spécialisé en bande dessinée, Frans Lambeau, à qui l’on doit déjà un ouvrage sur la bande dessinée belge sous l’Occupation ( Dictionnaire illustré de la bande dessinée belge sous l’Occupation , André Versailles, 2013), s’est penché sur l’évolution du genre au sortir de la seconde guerre mondiale. Dans ce dictionnaire qui se veut exhaustif, l’expert fait part de ses recherches approfondies consacrées à cette période bien particulière, caractérisée par un essor important de la presse écrite. Alors que la Belgique a découvert le 9e Art durant l’entre-deux-guerres à la faveur de la diffusion de comics américains, la source se tarit dès 1941 et l’édition fait appel aux illustrateurs locaux pour remplir les pages des hebdomadaires de divertissement. À la Libération, l’offre se développe abondamment. Au-delà de Tintin et Spirou , de nombreux journaux aujourd’hui oubliés prospéraient dans les kiosques : L’aiglon , Bimbo , Annette , Heroic-albums … tous ces périodiques ont contribué à ce développement majeur de la bande dessinée belge de l’après-guerre. Cette prolifération, nous n’en gardons aujourd’hui que peu de souvenirs. Afin de préserver la mémoire de cette riche période, Frans Lambeau s’est attelé à la tâche de rassembler dans cet ouvrage très complet les auteurs, illustrateurs, héros, séries, magazines et éditeurs qui ont marqué cette époque précise. Si bien des noms sont méconnus, certains font toujours partie des parutions actuelles des éditeurs. Ainsi, l’auteur nous détaille les débuts d’ Alix , en 1948, ou de Blake et Mortimer , en 1946, tous deux  dans le journal Tintin , ou encore de Lucky Luke en 1947 dans Spirou . Bien des figures emblématiques sont apparues à cette époque. Une chose frappe : la prédominance du récit d’aventure. Que ce soit le western, la guerre, la trame policière, l’écrasante majorité des publications d’après-guerre y sont consacrées. Le 9e Art s’est depuis lors fort heureusement diversifié.Ce Dictionnaire illustré de la bande dessinée belge de la libération aux fifties témoigne d’une période pendant laquelle s’est dessiné ce qui allait être le socle fondateur du 9e Art en Belgique. Cet éclairage sur ses origines permet de comprendre la bande dessinée franco-belge telle qu’elle s’est longtemps exprimée de façon exclusive. Un coup d’œil dans…

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