Hubert Reeves nous explique (tome 3) : Les océans






NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Après Hubert Reeves nous explique la biodiversité, Hubert Reeves nous explique les forêts, David Vandermeulen, Hubert Reeves (scénario) et Daniel Casanave (dessins) livrent un roman graphique sur les océans. Sous la forme d’une fiction gravitant autour du personnage de l’astrophysicien Hubert Reeves, lequel explique à une femme et deux enfants la vie des océans, des courants marins, l’album délivre une pédagogie dynamique qui privilégie le questionnement. La démarche exploratoire du récit suit la veine exploratrice des sciences. Au plus loin d’un exposé ex cathedra, l’ouvrage développe une approche heuristique au fil de laquelle les découvertes sont insérées dans une narration. Pourquoi les océans sont-ils salés ? Comment s’est formée la grande…


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:océans eau biodiversité - "Hubert Reeves nous explique (tome 3) : Les océans"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9208 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Au cœur de la montagne

Un jour, Nella est traversée d’un sentiment impérieux : Nonna va bientôt s’éteindre, ses pulsations cardiaques s’affaiblissent, ses respirations sont comptées. Faisant fi des obligations scolaires et de l’autorisation parentale, elle décide alors de se rendre sur la Montagne. Cet endroit où elle a passé une partie de son enfance avant d’être emmenée dans la Vallée ; ce lieu ardu et mystérieux que sa grand-mère, elle, n’a jamais quitté. Le chemin est malaisé, d’autant que le froid et les flocons s’abattent sur l’adolescente, le paysage… et certaines pages de l’album (dans un incroyable rendu graphique !). Nella se réfugie, le temps d’une halte sèche, à l’intérieur de la chapelle du village. Dans une pénombre chargée de prières, de statues, d’incantations, de bougies et de totems, elle aperçoit, accroché à un mur, un ex-voto intriguant l’œil : «  Nella Salvat Torrent  ». Étrange… L’adolescente poursuit sa route à travers une nuit violette, ses foulées rythmées par une comptine sibylline qui commence ainsi : « Une main, deux bottes / trois fourches, quatre pattes / cinq noix dans une poche / coule, coule torrent de roche…  » Rompue, elle parvient enfin dans la demeure de l’aïeule… Trop tard ?«  Pleure, Moineau, pleure / Pleure puis. Tu iras au torrent / Au torrent ? / Tu es sa petite. Tu vas devoir faire ça pour elle  » Quelle est donc la mission dont est chargée Nella ? Et, surtout, quel est le lien puissant qui la ramène sans cesse aux flots impétueux du cours d’eau ? Par le truchement de montagnards (un pêcheur de truites aux jambes d’échassier, le terrible guérisseur chamanique Barbagallo, le chasseur Celestino à la fourrure odorante et d’autres encore), puissantes incarnations des traditions ancrées et du passé vibrant, elle va remonter peu à peu le courant des souvenirs et se rapprocher de la source oubliée…L’univers graphique de Sarah Masson et Michel Squarci impose le respect par une composition très dense et travaillée, ne s’offrant pas de prime abord. Dès lors, une simple lecture se transforme en une expérience délicieusement exigeante, immensément gratifiante. Les yeux se plissent pour percevoir les infinies subtilités illustrées et les caractères blancs du texte. Ils fouillent et détaillent les planches, trouvaille colorée par trouvaille collée. Ils se perdent, se posent, s’écartent, se fixent ; cherchent le fil délicat tissant des images de toute beauté. C’est un voyage initiatique, troublant et nécessaire, tant pour Nella que pour le lecteur qui lui emboîte le pas avec une curiosité déterminée, au cœur de la montagne. Samia Hammami Nella n’a plus le choix. Le vent glacé a dévalé depuis la montagne pour lui souffler la nouvelle : Nonna va mourir. L’adolescente veut revoir sa grand-mère avant qu’il ne soit trop tard. Elle va retrouver les lieux sauvages de sa petite enfance et les traditions des montagnards. Mais si Nella a oublié pourquoi elle a un jour quitté la montagne, celle-ci ne tardera pas à lui…

Comme un poisson dans l’eau

Ysoline, 12 ans, a toujours quelque chose à dire et rien ni personne…

Amore : Amours à l’italienne

David MERVEILLE et ZIDROU , Amore. Amours à l’italienne , Delcourt, 2021, 128 p., 20,10 € / ePub : 13.99 € , ISBN : 9782413011224 Pour son entrée dans le monde de la bande dessinée, l’auteur et illustrateur David Merveille s’est associé à un scénariste aguerri, son complice de longue date Zidrou. Avec Amore, le tandem nous emmène en Italie. L’album est sous-titré Amours à l’italienne , au pluriel : ce ne sont pas moins de neuf variations sur le même t’aime qui se déploient au fil des pages. Encadrées par un prologue et un épilogue qui mettent en scène un auteur de romans sentimentaux venu chercher (et trouver) l’inspiration à la terrasse d’un café, sept histoires évoquent les différentes facettes de l’amour. Réciproque ou à sens unique, homo ou hétéro, secret ou public, passé, présent, douloureux, éternel, violent, passionnel, vénitien ou sicilien, il est toujours raconté avec subtilité. Amore a quelque chose d’un (bon) recueil de nouvelles. Par son unité thématique, bien entendu, dont l’explication réside dans la genèse du projet. Dans une interview accordée à Branchés culture , David Merveille explique en effet que lui et Zidrou ont d’abord envisagé un album jeunesse, autour d’une seule des histoires qui composent finalement Amore. Zidrou l’avait écrite, son complice travaillait à l’illustration, quand ils ont réalisé que ce court récit n’était pas destinée à un public d’enfants. Est née alors l’idée d’imaginer d’autres histoires sur le thème de l’amour, pour une bande dessinée tout public. Telles des nouvelles, les brèves séquences qui composent l’album dosent admirablement les dits et les non-dits. Qu’elles creusent un instant dans la vie des personnages ou brossent la trajectoire d’une vie, elles laissent aux lecteurs toute latitude pour combler les blancs et investir le livre de leurs propres rêveries.Si les histoires séduisent par leur justesse, que dire alors de leur mise en images ? Chaque planche est composée de peu de vignettes – une seule en compte neuf, la plupart en comportent quatre ou cinq, tandis que plusieurs cases se déploient en pleine page, voire en double page. Le plaisir est double lui aussi : ainsi mise en valeur, chacune se livre d’autant mieux à l’admiration des lecteurs, et l’album appelle à une découverte lente, paisible. David Merveille recourt aux à-plats de couleurs. Chaque histoire présente une teinte dominante qui en définit aussi l’atmosphère, du jaune chaleureux de « Il.Elle » au rouge sang de « La befana » ou au vert d’eau de « Roll over Venezia ». Dans l’interview déjà évoquée , David Merveille précise avoir bénéficié, pour les couleurs (qu’il applique par ordinateur), des conseils de l’affichiste Laurent Durieux , dont il partage l’atelier. Conseils dont il a tiré le meilleur parti, tant le résultat est remarquable. Le sous-titre du livre, Amours à l’italienne , fait écho à une certaine époque du cinéma italien, les Mariage à l’italienne de Vittorio De Sica (1964) et Divorce à l’italienne de Pietro Germi (1961) – et les histoires racontées penchent aussi bien du côté de la désunion que de celui de la lune de miel. Le travail de David Merveille, ses albums dédiés à l’univers de Jacques Tati notamment , est profondément imprégné par le 7e art. Amore confirme cette influence : l’illustrateur et le scénariste jouent avec les ressources de la voix off, les flashbacks, les filtres, et où l’enchainement des cases évoque les mouvements d’une bien habile caméra.Pour « Pietro & Ada », on assiste d’ailleurs à une projection de La dolce vita au cinéma Royal Tivoli. Quant à la Vespa qui orne la couverture et revient çà et là dans l’album, elle offre un plaisant clin d’œil à la virée d’Audrey Hepburn et Gregory Peck. À moins qu’elle rappelle les tribulations de Nanni Moretti.Surtout, elle nous conduit à plein gaz dans ce formidable…