À la limite du prince charmant

Serge Noël, né en 1956, l’année du Bois du Casier et du 20ème Congrès de Moscou, est éducateur depuis vingt-cinq ans dans les quartiers populaires de Bruxelles. Il a publié neuf recueils de poèmes, un roman, et coécrit les mémoires d’une survivante d’Auschwitz. Son travail d’écrivain, entre 1979 et aujourd’hui, est un cheminement le long d’une écriture poétique bousculée, touffue, métisse de nuit et de grand jour, d’obscurité et d’éclat, de dérision et de gravité, de rêve et de constats sociaux, qu’ont aimée de grands poètes (Marcel Mariën, Albert Ayguesparse, William Cliff, Jacques Mercier, Jacques Yzoard, Pierre Seghers…), d’une écriture bâtarde en somme sur quoi il décide de coller l’étiquette bizarre et drolatique (mais bien dans le vent « post » qui travaille le 21ème siècle jusqu’à plus ample informé) de surréalisme socialiste. Le romancier s’est réveillé tardivement, à l’âge de 44 ans, lorsqu’il s’est lancé dans l’aventure d’un roman aujourd’hui publié chez Biliki. Deux autres romans ont suivis, qui sont en lecture avec option chez des éditeurs à Paris. De nouveaux projets sont en préparation. Authentique paresseux qui ne se fatigue que par passion, il trouve aussi le temps de militer dans les mouvements pacifistes, antiracistes, féministes, et d’exercer son métier d’éducateur, tour à tour dans les rues, en maisons de jeunes, dans des écoles… et aujourd’hui en dirigeant un projet multiple avec des jeunes d’un quartier du centre de Bruxelles, de création d’une maison de jeunes gérée par eux, de création culturelle et de diffusion des écrits populaires et urbains, de solidarité et de soutien aux enfants des rues à Tanger… L’homme éternellement amoureux, lui, cherche toujours l’amour de sa vie, sans en démordre. 2 ŒUVRES QUE JE SOUHAITE FAIRE CONNAÎTRE Louis Aragon, Le fou d’Elsa Albert Ayguesparse, Lecture des abîmes