Image de l'oeuvre - Pom-pom boys

Notre critique de Pom-pom boys

Dans ce bref roman, Melvyn nous raconte son histoire : celle d’un garçon bien sympathique mis en difficulté par son hyperactivité. Et si le cheerleading, l’encouragement chorégraphié et à pompons de l’équipe de basketteuses menée par Samia (sa meilleure amie), était la solution ? Pom-pom boys narre le cheminement de cette belle idée.

Marie Colot, autrice belge à la bibliographie impressionnante, a imaginé ici une histoire de bord de terrain. Elle s’est placée du côté de ceux qui accompagnent et soutiennent de toutes leurs forces, qui sont certes dans le dépassement de soi, mais pas sous les projecteurs. Le parcours de son héros n’en est pas moins intéressant : Melvyn cherche des ressources en lui et autour de lui, persévère, fait face au scepticisme et aux moqueries. Si l’hyperactivité est le thème-phare de ce texte, Pom-pom Boys ne s’arrête pas là et évoque de multiples sujets concernant les enfants au premier chef : l’égalité fille/garçon, la vie scolaire, les relations interpersonnelles, la connaissance et l’affirmation de soi, les ambitions individuelles et les projets collectifs...

Avec Pom-pom boys, Marie Colot propose un roman première lecture joyeusement vitaminé. Son histoire n’est pas exempte d’éléments négatifs et d’adversité, bien sûr, mais un fil de chaleur humaine et de sentiments doux est tendu tout au long du récit. La narration à la première personne, le regard et les mots posés par Melvyn sur son entourage, notamment, contribuent à instaurer ce climat chaleureux. On sent l’empathie de l’autrice envers ses personnages : la plupart sont nuancés, ont droit à la complexité, l’évolution et au bonheur. On perçoit aussi les égards de Marie Colot pour son lectorat : elle lui donne à lire un récit soigné, et lui donne à voir ce que ça peut être, des choix affranchis des normes et pressions liées au genre.

Carine Simão Pires