Pour réaliser Papy de neige, les Editeurs ont réuni une jeune illustratrice dont c’est le premier album et un auteur chevronné pour ado et adultes qui s’adresse ici aux enfants. C’est l’hiver. Il neige fort. Le jeune narrateur (ou peut-être est-ce une jeune narratrice ?) et son Papa construisent un grand bonhomme de neige. Avec tout ce qu’il faut pour qu’il ait l’air d’une vraie personne. Des noix pour les yeux, une écharpe, un chapeau et des gants. Quand la neige s’arrête de tomber, le bonhomme commence par résister. Le soleil lui donne de l’éclat. Mais petit à petit, l’air se réchauffant, le bonhomme se met tout doucement à rapetisser, à rétrécir, à fondre. Jusqu’à n’être plus qu’un petit tas blanc sur le sol. Ce que je ne vous ai pas dit c’est que le jeune narrateur avait un Papy. Sans que le mot ne soit jamais prononcé, le lecteur a compris que ce Papy - le papa de son papa - est mort. Or ce papy adorait la neige. « Il disait que la neige apaise la tristesse et la colère ». Et pour le gamin, le bonhomme de neige « beau et fier » ressemble à son Papy. A tel point qu’accompagner l’homme de neige dans sa courte vie, lui permet de revivre les derniers moments avec son Papy et d’accepter l’inéluctable. D’une certaine manière, la neige a apaisé la tristesse de l’enfant et peut-être même sa colère. (Maggy Rayet)