Thomas Owen   1910 - 2002

PRÉSENTATION
1910 : Le 22 juillet, naissance à Louvain de Gérald Bertot dans une famille bourgeoise et catholique. Son père est avocat et a enseigné dans un collège de la ville. Son grand-père paternel est originaire d'Hatrival près de Saint-Hubert, au cœur de l'Ardenne et sa grand-mère est de Chassepierre sur les bords de la Semois. C'est à Lacuisine que, pendant bien longtemps, Gérald Bertot ira passer ses vacances. Le jeune garçon fait ses études secondaires à Bruxelles, à Saint-Michel. Dès cette époque, il publie de petits articles dans la revue de l'école : La jeunesse. 1927 : Rencontre de Jean Ray qui lui témoignera une amitié fidèle et qui lui prodiguera de nombreux encouragements. 1928 : Inscrit en première année de Philosophie à l'institut Saint-Louis. 1929 - 1932 : Études de droit à Louvain. Son appétit littéraire se dessine de plus en plus puisque durant son séjour à l'université il fonde une revue, La Parole universitaire qui, sous sa houlette puis sous celle de son frère, existera pendant une dizaine d'années. 1933 : Mariage avec Juliette Ardies qui lui donne deux enfants en 1936 et 1939. Gérald Bertot quitte bientôt le barreau pour entrer, en tant que juriste, aux Meuneries des Trois Fontaines à Vilvorde. Il y gravira tous les échelons pour terminer, en 1979, comme Président honoraire du Groupement des Associations meunières de la CEE et de l'Association Internationale de Meunerie. Dès 1933, grâce à l'amitié de William Ugeux, alors directeur du quotidien Le XXe siècle, Gérald Bertot, sous le pseudonyme de Stéphane Rey, entame sa longue carrière de critique artistique. 1939 : Ayant effectué son service militaire dans la cavalerie (1ers Guides), l'auteur est mobilisé et, après avoir été fait prisonnier, il est libéré et échappe à la déportation. 1941 : À la demande de Stanislas André Steeman, il commence à publier dans la collection Le Jury. Sur le conseil de son mentor, il se choisit un pseudonyme anglo-saxon qu'il emprunte au héros de son premier roman : Thomas Owen (il avait trouvé ce patronyme dans un catalogue de libraire). 1943 : Tout doucement, il glisse du roman policier vers le fantastique. 1945 : Dès la fin de la guerre, le policier connaît la désaffection du public, cela ne fait que renforcer Thomas Owen dans sa "reconversion". 1950 : Le Jeu secret reçoit le prix du Brabant. 1950 - 1979 : Son métier l'amène à voyager un peu partout en Europe et aux États-Unis. Il sera particulièrement marqué par un séjour dans les Balkans. 1952 : Suite à un concours du New-York Herald Tribune, l'un de ses contes, Bagatelles douces, est classé parmi les "56 meilleures nouvelles du monde". 1972 : La Truie reçoit le prix Sander Pierron de l'Académie Royale de Langue et Littérature françaises de Belgique. 1972 - 1978 : Il est membre du jury "Marabout" chargé de décerner le prix Jean Ray. 1975 : Le 13 décembre, Thomas Owen est élu à l'Académie Royale au siège de Constant Burniaux. Il est reçu le 11 décembre 1976 (discours de Mme Louis Dubrau). 2000 : Thomas Owen est toujours alerte et continue à écrire dans sa belle maison de la capitale. 2002 : Le 2 mars, alors que la Foire Internationale du Livre de Bruxelles bat son plein, Thomas Owen passe de l'autre côté du miroir, comme l'ont titré plusieurs quotidiens.

BIBLIOGRAPHIE


PRIX

DOCUMENT(S) ASSOCIÉ(S)


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Soit un lecteur connaissant Thomas Owen, ayant lu ses textes fantastiques, ayant entendu parler d’Hôtel meublé sans savoir quand et dans quelle maison d’édition et collection il a été édité. Il en découvre la réédition en Espace Nord. Admettons qu’il fasse l’économie de la quatrième de couverture. Comment réagit-il à l’évolution de la narration ? Ce lecteur est assez vite déconcerté. Owen commence par décrire un immeuble et ses habitants, de façon réaliste, mais d’un réalisme qui force dans l’ordre du médiocre et même du sordide. Les locataires vivent de peu, dans des conditions fort sommaires. On y pressent cependant des différences de statut, entre ceux qui n’ont pas le choix et doivent se contenter de ces conditions et ceux qui, vivant volontairement…