1910 : Le 22 juillet, naissance à Louvain de Gérald Bertot dans une famille bourgeoise et catholique. Son père est avocat et a enseigné dans un collège de la ville. Son grand-père paternel est originaire d'Hatrival près de Saint-Hubert, au cœur de l'Ardenne et sa grand-mère est de Chassepierre sur les bords de la Semois. C'est à Lacuisine que, pendant bien longtemps, Gérald Bertot ira passer ses vacances. Le jeune garçon fait ses études secondaires à Bruxelles, à Saint-Michel. Dès cette époque, il publie de petits articles dans la revue de l'école : La jeunesse.
1927 : Rencontre de
Jean Ray qui lui témoignera une amitié fidèle et qui lui prodiguera de nombreux encouragements.
1928 : Inscrit en première année de Philosophie à l'institut Saint-Louis.
1929 - 1932 : Études de droit à Louvain. Son appétit littéraire se dessine de plus en plus puisque durant son séjour à l'université il fonde une revue, La Parole universitaire qui, sous sa houlette puis sous celle de son frère, existera pendant une dizaine d'années.
1933 : Mariage avec Juliette Ardies qui lui donne deux enfants en 1936 et 1939. Gérald Bertot quitte bientôt le barreau pour entrer, en tant que juriste, aux Meuneries des Trois Fontaines à Vilvorde. Il y gravira tous les échelons pour terminer, en 1979, comme Président honoraire du Groupement des Associations meunières de la CEE et de l'Association Internationale de Meunerie. Dès 1933, grâce à l'amitié de William Ugeux, alors directeur du quotidien Le XXe siècle, Gérald Bertot, sous le pseudonyme de Stéphane Rey, entame sa longue carrière de critique artistique.
1939 : Ayant effectué son service militaire dans la cavalerie (1ers Guides), l'auteur est mobilisé et, après avoir été fait prisonnier, il est libéré et échappe à la déportation.
1941 : À la demande de
Stanislas André Steeman, il commence à publier dans la collection Le Jury. Sur le conseil de son mentor, il se choisit un pseudonyme anglo-saxon qu'il emprunte au héros de son premier roman : Thomas Owen (il avait trouvé ce patronyme dans un catalogue de libraire).
1943 : Tout doucement, il glisse du roman policier vers le fantastique.
1945 : Dès la fin de la guerre, le policier connaît la désaffection du public, cela ne fait que renforcer Thomas Owen dans sa "reconversion".
1950 : Le Jeu secret reçoit le prix du Brabant.
1950 - 1979 : Son métier l'amène à voyager un peu partout en Europe et aux États-Unis. Il sera particulièrement marqué par un séjour dans les Balkans.
1952 : Suite à un concours du New-York Herald Tribune, l'un de ses contes, Bagatelles douces, est classé parmi les "56 meilleures nouvelles du monde".
1972 : La Truie reçoit le
prix Sander Pierron de l'Académie Royale de Langue et Littérature françaises de Belgique.
1972 - 1978 : Il est membre du jury "Marabout" chargé de décerner le prix Jean Ray.
1975 : Le 13 décembre, Thomas Owen est élu à l'Académie Royale au siège de
Constant Burniaux. Il est reçu le 11 décembre 1976 (discours de Mme Louis Dubrau).
2000 : Thomas Owen est toujours alerte et continue à écrire dans sa belle maison de la capitale.
2002 : Le 2 mars, alors que la Foire Internationale du Livre de Bruxelles bat son plein, Thomas Owen passe de l'autre côté du miroir, comme l'ont titré plusieurs quotidiens.