Thierry-Pierre Clément, né en 1954, vit à Bruxelles, en lisière de ville et forêt. Il a publié une dizaine de livres, principalement de poésie. Derniers parus : "Ta seule fontaine est la mer", poèmes (préface de Pierre Dhainaut), éd. À Bouche perdue – Maison internationale de la Poésie, Bruxelles, 2013 (prix Emma Martin) ; "Approche de l’aube", poèmes (préface de Jean-Pierre Lemaire), éd. Ad Solem, Paris, 2018 (prix Aliénor) ; "Poésie fenêtre ouverte", essai (préface de Myriam Watthee-Delmotte), éd. Samsa, Bruxelles, 2024. À paraître en janvier 2025 : "En chemin avec Kenneth White" (collectif, sous la direction de Laurent Margantin et Goulven Le Brech), éd. Tarmac, Nancy. Poèmes, essais et notes de lecture ont été accueillis dans diverses revues. Son travail littéraire reflète un amour profond pour la nature ainsi qu’une attention à la dimension spirituelle de la vie.
Retour délibéré aux fondamentaux de l’existence, la poésie de Thierry-Pierre Clément octroie au monde naturel une préférence souveraine : montagne, forêt, oiseaux, horizon mer-ciel, lumière du jour, jeux du vent, nulle attention n’étant accordée à la modernité urbaine ou technique. Tous ces éléments de la nature primitive, empreints de familiarité autant que de mystère, il s’agit pour le poète d’en guetter les signes les plus ténus, de les accueillir en lui, d’explorer les sentiments et les questions qu’ils lui inspirent. « Il est bon d’appartenir à la terre », écrit-il, ou, devant le spectacle d’une glycine, « stupéfait de recevoir ce matin / tant de merveille imméritée ». Ainsi une relation à la fois constante…
Thierry-Pierre CLÉMENT, Poésie fenêtre ouverte : essai, Préface de Myriam Watthee-Delmotte, Samsa, 2024, 178 p., 22 €, ISBN : 9 782875 935755Le 9 octobre 1992, Thierry-Pierre Clément et moi-même recevions à Namur le poète Kenneth White pour un entretien sur la géopoétique, publié avec divers textes sur le sujet dans le numéro 12 de mai 1993 de la revue Sources. White y déclarait :[…] je pense qu’on ne peut plus parler en termes de nations. […] on ne peut plus parler davantage en termes d’identité. Je n’aime pas l’idéologie identitaire. Je peux la comprendre, parce que l’identité quelquefois, dans une situation d’opposition, peut être utile. Mais on ne crée pas à partir d’une identité, on crée à partir d’un jeu d’énergies. Ce qui m’intéresse,…