Retour délibéré aux fondamentaux de l’existence, la poésie de Thierry-Pierre Clément octroie au monde naturel une préférence souveraine : montagne, forêt, oiseaux, horizon mer-ciel, lumière du jour, jeux du vent, nulle attention n’étant accordée à la modernité urbaine ou technique. Tous ces éléments de la nature primitive, empreints de familiarité autant que de mystère, il s’agit pour le poète d’en guetter les signes les plus ténus, de les accueillir en lui, d’explorer les sentiments et les questions qu’ils lui inspirent. « Il est bon d’appartenir à la terre », écrit-il, ou, devant le spectacle d’une glycine, « stupéfait de recevoir ce matin / tant de merveille imméritée ». Ainsi une relation à la fois constante…