Le moins que l’on puisse dire c’est que Sophie Kester a eu mille vies.
Démarrant par des études de journalisme, elle bifurque assez vite vers la publicité avant de travailler en agence de pub, puis de presse. Elle prend ensuite la tête d’une cellule dans une administration communale. Mal à l'aise dans ce boulot, elle décide de démissionner et de lancer, avec son pas-encore-mari, une maison d’hôtes en plein cœur de Bruxelles. Pendant 8 ans, toutes les nationalités s'y croisent. Si Sophie aime ce bouillonnement, le travail intellectuel lui manque. Elle décide alors de reprendre des études. D’abord un an, « juste pour voir » qui débouche sur deux années supplémentaires pendant lesquelles naîtront ses deux filles. Ces maternités n'entachent pas sa motivation, elle finit avec la plus grande distinction et décroche une bourse pour entamer un doctorat en sciences politiques.
La rédaction de cette thèse nécessite une rigueur dans l’écriture dont Sophie s’accommode mal. Elle qui a toujours écrit a besoin d’émotion et de créativité. Pour casser cette austérité, elle commence alors à rédiger les bribes d’une histoire. C’est ainsi qu’ « Au-delà des ombres » prend vie.
Le doctorat bouclé, Sophie s’accorde six mois pour réaliser son rêve et transformer ces fragments en un roman. Elle écrit ce qu’en tant que lectrice assidue, elle aime lire : une histoire belle et intelligente, émaillée de suspens et de personnages travaillés, ancrée dans un réel à priori masculin, une histoire d’amour, de choix, de femmes fortes, d’émotions et de justice.
Depuis la fin de la rédaction d’« Au-delà des ombres », Sophie partage son temps entre un travail de collaboratrice parlementaire et l’université, où elle donne cours de formation à la recherche. Et parce que l’écriture n’est jamais loin, elle rédige aussi son deuxième roman.