Paul G. Dulieu

PRÉSENTATION
Paul G. Dulieu, est né dans un faubourg de Namur la veille du Débarquement de Normandie. Cadet d’une famille de quatre garçons, il manifeste très tôt un penchant pour la poésie et agrémente sa scolarité de vagabondages sur les rives de la Haute Meuse. Diplômé en sociologie et linguistique, il travaille à l’Université catholique de Louvain, à l’Institut des Arts de Diffusion et au Fonds des Nations Unies pour la Population, avant d’exercer une activité de journaliste. Paul Dulieu a noué des relations intimes avec le Brésil où il a fait de nombreux séjours. Il écrit des chansons, des pièces de théâtre et des nouvelles. Ces dernières sont éditées dans des revues belges et brésiliennes. Sa nouvelle Aparecida Ventre libre, qui retrace les premiers pas de l’émancipation des esclaves noirs travaillant dans les moulins à sucre du Brésil, a reçu le Grand Prix de la Libre Belgique en 1999 (La Fureur de lire).

BIBLIOGRAPHIE


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Le livre de Paul G. Dulieu, Louvain brisé, nous reporte au temps tourmenté de la scission de l’Université catholique de Louvain, les francophones se trouvant exilés de Leuven et appelés à fonder, en terre romane, Louvain-la-Neuve.On entend les derniers échos de l’affligeant ‘Walen buiten’ quand, au début des années 1970, nous suivons un groupe d’étudiants vivant leurs dernières saisons à l’Université. Logés aux divers étages de la maison communautaire du coiffeur Léopold Vanhove, volontiers bougonnant dans son salon qui ne reçoit guère que ses vieux clients fidèles, les jeunes aux longs cheveux ébouriffés boudent sa tondeuse et ses ciseaux.Heureusement, son épouse Tatiana se montre, pour les jeunes locataires, une hôtesse affable et souriante.Au fil des pages…


Le Carnet et les Instants

D’emblée, on s’attache à ce Marcel Faureuve, figure centrale du roman de Paul G. Dulieu Il voulait peindre la nuit, qui, licencié aux approches de la soixantaine de la société dans laquelle il œuvrait comme photographe, saisit l’occasion de cette retraite anticipée pour se consacrer à sa passion : peindre. Avec une prédilection pour le ciel nocturne, les étoiles, qu’il monte contempler  depuis la lucarne du toit d’ardoises.Au grand dam de son épouse, la réaliste Géraldine, qui devine que « le diable de la peinture » va s’emparer de lui et qui ne partage pas son vibrant amour pour la nuit, pour le noir. À ses yeux, le noir est « tout ce qui reste quand toutes les couleurs ont disparu. (…) c’est le trou, le manque, l’opacité, la cécité. »Qui eût imaginé…