Par l’intermédiaire d’un ami, Marc Pirlet rencontre pour la première fois en avril 2013 Bruna, une vieille dame qui habite sur les hauteurs de Seraing. Celle-ci vient souvent l’après-midi en ville, à Liège, prendre un chocolat chaud dans un endroit accueillant sa solitude. Pourquoi va-t-il la rencontrer, bientôt régulièrement ? Parce que cette dame menue, charmante d’ailleurs, a une histoire qu’elle a longtemps tenue sous silence mais qui maintenant, alors qu’elle a atteint quatre-vingt-six ans, doit se confier. C’est avec constance et ferveur que Marc Pirlet va l’écouter et recueillir des propos qu’il faut communiquer à tous. C’est en effet une confidence de l’enfer vécu que Bruna tient à faire avant de disparaître, pour que rien ne s’oublie, ne se perde…
Alerté par un ami, l’écrivain liégeois Marc Pirlet rencontre une rescapée des camps de la mort. Elle est d’origine polonaise, s’appelle Bruna, approche des nonante ans, et habite Seraing. Elle va lui confier pour la première fois le récit détaillé de l’enfer qu’elle a vécu. Pourquoi si tard ? Comme c’est souvent le cas pour des personnes qui ont connu l’horreur, c’est au soir de leur vie qu’elles consentent à briser le silence dans lequel elles s’étaient enfermées depuis leur retour parmi les vivants, conscientes de ce que la réalité avait d’indicible. Comme le dit Bruna elle-même : « Personne ne peut comprendre. On peut expliquer tant qu’on veut, personne ne peut comprendre ». Toutefois, ces confidences tardives ont souvent la même explication « libératoire…