D’auditions en reconstitutions, la vie professionnelle d’Anne-Omalie Valdieu est rythmée par les affaires qu’elle suit en tant qu’interprète judiciaire, profession qui lui vaut rencontres atypiques et anecdotes cocasses ou tragiques. Côté vie privée, on n’emploiera pas le terme « routine » non plus. Point de vue couple, c’est compliqué. Rien de sérieux depuis Mille Pétards, l’amoureux sous influence qui préservait trop bien le mystère sur sa personnalité clean. La seule relation stable d’Anne-O, c’est celle qu’elle entretient avec Béa, sa meilleure amie. « L’amitié à long terme a quelque chose d’extrêmement séduisant en ce sens qu’elle est dénuée d’obligations, hormis celles que vous vous imposez tacitement. » Même son voisinage est changeant,…
Linda Vanden Bemden a tenu pendant cinq ans un blog sur lequel elle a consigné régulièrement des textes brefs relatant ses visites dominicales à sa grand-mère hébergée en maison de repos jusqu’au décès de celle-ci. Elle en a extrait quelques dizaines, rassemblés dans ce recueil.Les initiatives littéraires relatives à l’accompagnement d’un parent âgé ne manquent pas, mais celle prise ici par l’autrice se distingue d’emblée par son ton. Renonçant au lamento sur les ravages du temps, Les dimanches d’Angèle nous livre des billets à l’humour décalé. Point de pathos ni de tremolo, juste des petits faits et dialogues de quelques lignes, sur le mode impressionniste. Jugez plutôt :Le cri du cœurAujourd’hui, à la maison de vie et de soins, Brel chante « Jacky »…
Dans la féérie du printemps, une femme trouve un tout jeune oisillon par terre et elle décide immédiatement de tout faire pour qu’il vive. Elle va déployer des trésors d’ingéniosité et de tendresse pour que les quatre grammes de ce petit corps nu aient la chaleur indispensable, puis faire des recherches sur la toile pour savoir comment le nourrir (ironie, souligne-t-elle, il faut des croquettes pour chat ramollies). Ce combat, mené heure par heure puis nuit et jour devient le centre de sa vie. Henry, qui vit sous le même toit, ne se fait aucune illusion et il prédit le pire. Parce que Henry aime prendre le contre-pied et qu’il veut toujours avoir le dernier mot, même si la suite lui donnera tort : l’oiselet se bat autant qu’elle, il remonte toujours la pente et il grandit…