André Henin   1924 - 1993

PRÉSENTATION
André Henin est né à Han-sur-Lesse et écrit le wallon de cette localité, mais il adopte également certains traits de la région de Namur, dans laquelle il a longtemps vécu. Il a été reçu en 1974 au sein de la société littéraire des Rèlîs Namurwès et en 1988 au sein de la Société de Langue et de Littérature wallonnes, dont il fut l'un des quarante membres titulaires. Ordonné prêtre à Namur en 1949, il a longtemps été doyen de Gembloux. Il est l'auteur de poésies, de souvenirs et de proses narratives, parmi lesquelles figure un roman, Lès têres dau Bon Diè. Célébrant volontiers des messes en wallon, il a également produit un beau nombre de prétchmints (homélies), dont certains ont été édités. Il est l'inventeur d'un genre littéraire, les Djôsèferîyes, qui rassemble des histoires comiques mettant en scène deux personnages emblématiques de la ville de Namur, Djôsèf et Françwès. Ces Djôsèferîyes sont le plus souvent rédigées sous la forme de dialogues.
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

On serait tenté, en abordant l’unique roman d’André Henin (1924-1993), d’y coller l’étiquette « autofiction » sans plus y réfléchir. De fait, le protagoniste, Matieû Diant, rappelle par bien des façons l’auteur lui-même : ils sont tous deux originaires de Han-sur-Lesse, chargés d’enseignement durant une dizaine d’années au Séminaire de Floreffe, puis nommés curé d’une paroisse située au nord de Namur. Tout juste le nom de la bourgade se trouve-t-il changé ; Henin parle de Liniére comme Arthur Masson parle de Trignolles, ou Émile Gilliard de Rodjimont. L’on reconnait en fait une localité de Gembloux, où l’auteur des Têres dau Bon Diè exerça la fonction de doyen durant 19 ans.Cela étant posé, des autofictions, il y en a de toutes sortes, et qui…