Marcel Lobet

PRÉSENTATION
Le 28 juin 1907, naissance de Marcel Lobet à Braine-le-Comte (Picardie belge), humanités gréco-latines et études de philosophie.En 1926, début de la carrière littéraire dans La Nouvelle Équipe, par des articles (sur Bernanos), des comptes rendus, une revue des revues et même un peu de poésie.De 1929 à 1950, secrétaire de rédaction à La Revue belge puis journaliste à L'Indépendance belge et La Nation belge. Intérêt pour le monde arabe. Publie L'Islam et l'Occident en 1939.De 1950 à 1969, rédacteur au Soir (littérature, cinéma, ballet), ensuite secrétaire.De 1964 à 1971, professeur à l'école pour journalistes de Bruxelles.Marcel Lobet est élu à l'Académie Royale de Langue et de Littérature Françaises de Belgique en 1970.Marcel Lobet décède le 17 octobre 1992.Essai et critique, pour désigner toute production qui s'oppose à la littérature dite d'imagination, ont pris aujourd'hui une telle ampleur qu'on a pu les considérer comme les genres littéraires par excellence du XXe siècle. Ne faisons pas une trop nette différence entre les deux. Selon Robert Frickx et Jean-Marie Klinkenberg, dans leur manuel de littérature française de Belgique (chez Nathan), l'essai est multiforme et omniprésent, tandis que la critique se définit par son objet, plus spécialisé, et par la fonction qu'elle exerce vis-à-vis de cet objet (présenter, classer, juger).L'oeuvre de Marcel Lobet relève à la fois des deux genres, qui sont, d'ailleurs, complémentaires. Il a collaboré, pendant longtemps, à la rubrique littéraire du journal Le Soir et il se trouve toujours présent au sommaire de la Revue Générale. Il a fait de la critique chorégraphique et il fut notamment un des premiers à découvrir Maurice Béjart. Il s'est intéressé au cinéma, par exemple à François Truffaut.Il a consacré des essais à la littérature, mais aussi à la danse et à l'histoire. Il a écrit sur Joris-Karl Huysmans, Arthur Masson, Marcel Thiry et Henry de Montherlant. Dans ses Classiques de l'an 2000, oeuvre magistrale pour les humanistes et les professeurs de lettres, il s'interroge sur les écrivains de haute qualité qui conserveront l'audience de l'homme futur.L'essayiste, chez Marcel Lobet, va d'instinct vers ce qui lui est «proche et semblable», c'est-à-dire des oeuvres marquées par les grands débats de la condition humaine : le bien et le mal, la vie et la mort, l'amour et la haine. Il aborde donc les productions littéraires du point de vue de leur intériorité, bousculant les distinctions entre le fond et la forme, préférant l'éthique à l'esthétique. D'où une prédilection très accusée pour la confession littéraire, cette forme aiguë du journal intime où le scripteur met l'accent sur ses erreurs et ses déficiences.C'est tellement vrai que, devenu romancier, Marcel Lobet a donné à ses romans la forme de la confession. Le fils du temple et Le temple éternel qui seront plus tard fondus dans Nathanaël suffisent à ranger l'auteur parmi les romanciers créateurs.

BIBLIOGRAPHIE


PRIX