Il serait facile de dire d’une maladie qu’elle est avant tout une absence de poésie dans le corps et une forme d’absence momentanée de l’homme au monde. Mais la nomination du corps, sa compréhension minimale semblent être entraînée dans les mêmes mouvements d’infox que les autres. Le poète nomme, « invente les mots de la tribu » (Valéry), sépare et relie.Les écrivains-médecins (la littérature en est constellée), depuis Rabelais, sont légion dans la littérature. Les douleurs, les humeurs de l’homme (et de l’animal) sont la première matière des praticien de l’Art, ce dont a besoin un écrivain pour échapper au piège des idées…Depuis des années, malgré les avancées de la science, de la technologie et de l’éducation, les hommes savent…
Carl Vanwelde est médecin et écrivain. Outre des poèmes, il rédige depuis une quinzaine d’années des chroniques qui paraissent dans Le journal du médecin et qui sont rassemblées dans le présent recueil. Dans son court prologue, l’auteur prévient le lecteur qui chercherait quelque prolongation des séries télévisées urgentistes trépidantes que les pages que l’on apprête à tourner sont « significatives de la transformation que le contact des autres apporte ». Contacts : celui du regard qui embrasse un intérieur lors d’une visite à domicile, pour se centrer ensuite sur le visage, celui de l’écoute des mots entendus, puis de l’examen des corps avec l’oreille, avec les doigts. Nécessaire prélude au soin mis à rendre les émotions, les siennes tout autant que…