Des mets et des mots : Des soirées littéraires autour d'un écrivain et d'un repas-surprise inspiré par l'œuvre.
Après des études de lettres à Liège, Caroline Lamarche enseigne le français en Belgique et au Nigeria, puis travaille comme secrétaire.
Début des années 1990, elle se met à écrire des textes courts : poèmes et nouvelles. En 1995, elle publie son premier roman La Nuit l’après-midi.
Le suivant, Le Jour du chien (1996), sera récompensé par le prix Rossel. Ensuite, paraissent de nombreux titres.
Caroline Lamarche relate la fin de vie d’une mère imposante, éprise de littérature et d’apiculture.
Une nuit, la narratrice rêve que sa mère, handicapée et malvoyante, parcourt à pied dans l’obscurité les cent kilomètres qui les séparent. Ce rêve inaugure un temps durant lequel, dans la « grande et brave maison » où la mère voudrait mourir parmi les siens, se renoue un lien ambivalent mais tenace.
« De visite en visite, ma mère se meut de plus en plus difficilement. La voilà qui penche la tête vers l’assiette pour rejoindre son morceau de tarte. – Excuse-moi, c’est très inélégant, mais je ne parviens plus à lever mon bras ! – Bientôt tu vas manger comme ton chien ! lui répond ma belle-mère avec le même entrain. – Ma mère n’a plus de chien depuis longtemps mais elle éclate de rire. »
Repas mitonné par Pierre Decuypere, cuisinier chantant.