Violette (des villes) et Robin (des bois) sont amoureux. C’est une belle histoire mais chacun fréquente un domaine particulier. C’est en ville que Violette trouve la quotidienneté heureuse de son existence alors que Robin craint la rumeur de la foule. Il travaille en forêt comme cinéaste animalier. Robin fuit l’instantané des échanges informatiques Il préfère attendre un courrier postal pour s’en délecter dans la solitude des bois et cela plaît aussi à Violette. Robin parle de la beauté de ses expériences nature. Violette ne peut se résoudre à greloter dans les miradors. Mais, pour qu’une liaison dure, il faut se rencontrer. Le corps à des demandes que les échanges épistolaires ne peuvent remplir…
Auteur de Violette et Robin
Monsieur Satie : L'homme qui avait un petit piano dans la tête
Pour découvrir l'oeuvre d'Erik Satie à travers une histoire et des extraits des plus célèbres pièces du compositeur. Mélancolique et triste à souhait, cet album-CD n’en est pas moins magnifique. Parler d’Erik Satie - le solitaire, le marginal, l’excentrique souvent incompris -impliquait un ton décalé, gentiment moqueur et grinçant, que rend très bien la voix du récitant François Morel (qui doit sa célébrité, rappelons-le, à l’émission télévisée des Deschiens sur Canal +). Ce n’est pas une araignée au plafond mais juste un petit piano que Monsieur Satie a dans la tête. Les notes de musique y trottent, y vagabondent sans relâche. Il est audacieux, anticonformiste, se moque du wagnérisme et des vaniteux. De son cœur s’échappent des mélodies simples pour rêveurs et poètes, un public qui lui ressemble. « Monsieur Satie parle parfois à la lune. » Et parfois aussi, « Monsieur Satie met son smoking pour écrire une partition. » Il compose, explore, mélange les genres au risque d’être méprisé. Certains l’admirent cependant, comme Cocteau ou Picasso. L’illustratrice Elodie Nouhen évoque bien l’esprit des surréalistes et la solitude du petit monsieur perdu dans le tourbillon des notes. Touches de piano, métronome, partitions…sont surdimensionnés par rapport au musicien qui ne semble pas plus haut que trois chapeaux. Ce que Raymond Lulle appelait « la tristesse par surabondance de pensée » s’applique…