Autrice et illustratrice de Une girafe sur le toit du monde
Née le 6 décembre 1981 à Huy
Licence en histoire de l'art - Art contemporain, ULB, Bruxelles Licence en illustration, Académie royale des Beaux-Arts, Bruxelles
Les moustaches du Douanier Rousseau, l'univers du cirque de Fernand Léger et de Calder font partie de mes sources d'inspiration. Les photographies anciennes, les objets du quotidien, les mots et leur sonorité constituent le fil conducteur de mes histoires. Ensuite, vient le dessin au fusain, outil qui permet un trait franc et souple à la fois, associé à des couleurs en aplats. Récits et images sont mis en musique pour créer un monde ludique et fantasque. Lauréate d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Découverte, 2010 Lauréate d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide à la création, 2015Avec ses belles taches noires et son regard méditatif, la girafe semble à l’étroit dans la mince page longue. Elle rêve d’Anapurna. Pas facile pour une girafe. Alors, magiquement, surgit une montgolfière pilotée par un Mongol, Sükh, et ils engagent ensemble un voyage dans l’air, dans l’eau et sur terre jusqu’au sommet… Les péripéties sont pleines de fantaisie. Complètement loufoque,…
Un jour, Monsieur Picaillon, l’homme le plus riche de la ville, perdit la clé de son coffre. Ce même jour, Basile-le-fil, l’homme le plus pauvre de la ville, découvrit une chaîne avec une clé au bout... A partir de ce jour-là, leur vie à tous les deux va complètement changer: pour Mr Picaillon,sans clé, plus moyen d’ouvrir le coffre pour avoir de l’argent. Mais pour Basile, qui n’aime qu’entendre Lire la suite Monsieur Picaillon a tout et Basile-le-fil n’a rien. C’est aussi simple que cela et l’histoire joue sur ce binarisme avoir tout / ne rien avoir ; être tout / n’être rien. Dans un univers gris où l’opulence et le manque se ressemblent soit par amas de possessions soit par amas de rebuts, la bascule entre les deux personnages tient à une clef. Une clef d’or ! Comme dans les contes merveilleux, la clef est celle du trésor sous la forme peu poétique d’un coffre-fort. Evidemment, la clef perdue par l’un est retrouvée par l’autre. Le riche appauvri et le pauvre enrichi se retrouvent sur un banc. Monsieur Picaillon récupère sa clef et Basile-le-fil la rend avec soulagement. Dans un livre à l’histoire convenue, le dénouement apporte une originalité. Contrairement à la majorité des contes, il n’y a pas de fin heureuse et les chemins des deux protagonistes se séparent sans modification aucune des comportements ni de l’un ni de l’autre. Basile-le-fil poursuit son chemin, heureux sous son parapluie et Monsieur Picaillon conserve et protège sa maison. En dépit de signe d’adieu empathique de Monsieur Picaillon, seuls les animaux, chat et chien, semblent regretter leur éloignement. Les personnages de la fable, le capitaliste à redingote et haut de forme, le pauvre avec son allure de randonneur scout semblent caricaturaux. La morale quant à elle traduit un état de fait « hélas, tout le monde sait que ceux qui ont tout regardent rarement ceux qui n’ont rien ». Cet album manque d’élan pour engager les enfants à réfléchir et chacun engagé dans sa voie y reste puisque même le hasard n’amène pas de modification. Le message véhiculé contredit les intentions de l’auteure. Danielle Bertrand…