Un poète belge : maurice gauchez

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Maurice GAUCHEZ

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Maurice Gauchez est né à Chimay, le 31 juillet 1884. Son véritable nom est Maurice Gilles. C'est par arrêté royal, paru dans le Moniteur belge du 4 juin 1928 qu'il sera autorisé à porter officiellement et définitivement le nom de Gauchez. Il a expliqué lui-même la naissance de ce pseudonyme. Sa famille n'aimait guère qu'il utilisât le nom de Gilles pour signer ses premiers essais littéraires. En 1906, il se présenta un jour chez l'ingénieur en chef de la ville de Bruxelles Fernand Paul s'intéressait aussi à la littérature. Gilles tenait un document à la main gauche, la lettre familiale lui enjoignant de se trouver un surnom. Son hôte lui demanda s'il était gaucher. Cela lui donna une inspiration subite : désormais, il signerait ses œuvres du nom de Maurice Gauchez, avec un z pour que cela eût un «aspect plus olé olé».Le grand-père du futur écrivain est inspecteur général de l'enseignement moyen et son père, professeur de mathématiques. Celui-ci ayant été muté à Anvers, toute la famille s'installe sur les bords de l'Escaut. Maurice Gauchez y fréquente l'Athénée et y termine ses humanités. Dès l'âge de quinze ans, il publie ses premiers poèmes dans le Bulletin de la Fédération des élèves des Athénées. Un an plus tard, un journal anversois, Le Matin, accueille un de ses articles. En 1903, en compagnie de Fernand Paul, il fonde La Jeune Revue et, bientôt, paraît son essai intitulé La Poésie symboliste. En 1908-1909, il est le secrétaire de la revue Le Thyrse, puis devient un moment fonctionnaire à la Caisse d'Épargne. Dès lors, il ne quitte plus guère l'écritoire. Poèmes, essais, monographies et critiques se succèdent jusqu'à la déclaration de la guerre, en août 1914. Le 3 août, il s'engage comme volontaire dans les autocanons. Éclaireur, il est fait prisonnier et condamné à mort. Il s'évade et rejoint le front de l'Yser. Durant quatre années terribles, il combat, amasse et publie des poèmes. Il est blessé et gazé à plusieurs reprises, ce qui l'oblige à séjourner dans un sanatorium italien. À l'armistice, il retrouve Anvers et prend ses fonctions de critique littéraire au Matin. Il devient aussi, à Anvers, professeur de rhétorique française au Lycée, et de littérature à l'Académie royale des beaux-arts.Inspiré par les activités citadines et portuaires anversoises, il s'adonne alors surtout au roman, sans pourtant abandonner complètement la poésie. Cacao, son premier roman, paraît en 1925 et connaît le succès. Il sera suivi de beaucoup d'autres s'inspirant notamment, outre d'Anvers, de sa région natale.À l'époque, Maurice Gauchez collabore au Soir, est aussi professeur de littérature française de Belgique à l'École de musique d'Ixelles. Il vient s'établir à Bruxelles en 1929. Avant, puis après la seconde guerre mondiale, il enseigne dans de nombreux établissements scolaires (Institut des Journalistes, École provinciale des bibliothécaires du Brabant, cours public de la ville de Bruxelles, École normale Charles Buls, à Bruxelles).Souvent lauré, Maurice Gauchez meurt à Saint-Gilles (Bruxelles), le 24 novembre 1957. Le 10 juin 1961, cette localité inaugure une plaque sur la façade de la maison où il vécut longtemps, depuis 1936 (36, rue de l'Amazone) et, en 1972, une stèle au parc du Centre culturel Jacques Franck.

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