Auteur de Tullieux et Natacha "un soir"
Réalités obliques (tome 3) : Rencontres obliques
Après Réalités obliques et Mondes obliques , l’auteur de bande dessinée Clarke livre un troisième tome de ses récits aussi brefs que lugubres. L’auteur de la série Mélusine (dont le dernier album vient de sortir) délaisse sa petite sorcière et s’adresse ici à un public adulte, pour lequel il a aussi réalisé d’autres albums remarqués, comme le thriller d’anticipation Les Danois ou le diptyque Dilemna . Les vingt-cinq courtes histoires de Rencontres obliques , qui passent d’un registre fantastique à horrifique ou réaliste, ont en commun leur noirceur. Une jeune femme qui devine la mort dans les yeux de ceux qui vont disparaitre ; un mange-lumière qui plonge le monde dans l’obscurité ; un exorcisme sanglant ; une impression de malaise prémonitoire ; un enfant perdu ; un tueur en quête de sa prochaine victime… L’auteur prend un malin plaisir à plonger le lecteur dans une atmosphère angoissante avant de laisser deviner le pire.Récits fantastiques, nouvelles à chute ou petites histoires d’horreur, de celles à se raconter dans le noir, de préférence avant de dormir… autant vous prévenir : cela se termine toujours mal, pour le plaisir des amateurs du genre. Le livre ressemble à un exercice de style, pour lequel l’auteur s’est inspiré de maitres à penser qu’il remercie en dédicace : Ray Bradbury, Edgar Allan Poe, mais aussi Will Eisner, le graveur M. C. Escher ou le peintre Milt Kobayashi.Ces Rencontres obliques sont également le fruit de rencontres artistiques. En effet, pour réaliser ce recueil de saynètes, Clarke s’est entouré de beau monde : Kid Toussaint, Fabien Vehlmann, Andreas, Dugommier, Zidrou, Raoul Cauvin, Aimée de Jongh, Joseph Safieddine et Foerster ont collaboré à l’écriture…
Dix ans de petits dessins, un recueil de ses meilleurs dessins parus dans la presse francophone (Télémoustique,…
Etoile est un petit garçon perdu, perdu et trouvé il y a six ans maintenant par les membres du petit cirque de Monsieur Balthazar, qui cahote et crapahute dans les campagnes. Il y vit à présent, très heureux avec ceux qu’il considère sa famille. Dans la famille d’Etoile, il y a Papa Zingaro, Maman Carmen, Papa Constantin le géant, Maman Rose, Papa Horace et Monsieur Bulle, le poisson du bocal. Etoile tient beaucoup à son pendentif, qu’il portait quand on l’a trouvé, une belle demi-étoile d’or. Il aime aussi quand Papa Zingaro lui raconte des histoires, quand on s’arrête le soir pour manger ensemble, rire et dire des bêtises qui font du bien, quand il va cueillir des fleurs avec Papa Constantin .. . La vie est belle pour Etoile. Mais un soir, alors qu’il part prendre un bain dans la rivière toute proche, Etoile perd son étoile dans l’eau et il est désespéré. Ses pères et mères se mettent en quatre pour retrouver son trésor, en vain. Et si c’était celui qui vit seul plus loin, le bizarre, le moche, le sûrement méchant homme chien le voleur ? Etoile y pense et ne veut pas y croire. Il veut en avoir le cœur net. On ne présente plus ni Rascal, auteur et illustrateur de livres jeunesse confirmé, ni Peter Elliott, qui a aussi dessiné une bonne vingtaine d’albums à l’Ecole des Loisirs. Ces deux-là se sont associés pour créer ensemble trois albums illustrés avant de se lancer dans la bande dessinée pour enfants. Etoile est une très belle série, où la tendresse et l’humanité des personnages, souvent marginaux, sont une composante essentielle. P. Elliott parvient, par une mise en couleurs subtile et un dessin plus ou moins arrondi ou plus torturé, à rendre compte des différents sentiments du petit garçon, la peur de la nuit et du noir, l’eau qui devient hostile, les cauchemars, le bonheur d’être avec ceux qu’il aime … Une très belle fable sur la puissance de l’amour et sur la peur de l’autre, celui que l’on ne connaît pas et dont on se méfie. Une valeur sûre. Le tome 1 a reçu le prix Tibet…